SIN SENTIMIENTOS.

18| Tel père, tel fils.

M A L I A

J'aspire une dernière fois la poudre blanche éparpillée sur la table.

Je ne sais même pas où est Svetlana. Je crois qu'elle est avec...comment il s'appelle déjà? Yassine.

Je suis déjà à l'ouest alors que je viens à peine de commencer mon bonheur...je continue alors que je connais très bien les conséquences qui vont me tomber dessus si je m'enfonce encore. Je n'aurais jamais dû y goûter avec lui, je n'aurais jamais dû retourner le voir pour lui en demander, et je ne devrais plus jamais retourner le voir pour lui en redemander.

Malheureusement, c'est trop tard...je coule déjà, et ça depuis deux ans maintenant. Elle est devenue ma meilleure amie, et elle me relève dès que je l'aspire. Depuis que je l'ai rencontré, tout va mieux. Tout est plus beau, plus joyeux, plus vivant. Peu importe sa forme, je continuerais de l'incurgiter, car elle me sauve. Elle me sauve et me comprend comme personne n'a jamais réussis à le faire.

Je suis sûre que je ne peux pas vivre sans elle, et qu'un jour sans elle ressemblerais à un jour fade et sans émotions. Je suis attachée à elle comme un aimant, et je continue de m'y accroché comme un chewing-gum collé à des chaussures.

C'est une crasse, qu'on ne peut pas nettoyé. C'est une grosse saleté, et elle détruit tout ceux qui y touchent un jour.

Ma drogue.

Mais ce dont j'en suis sûre, c'est que Svetlana me tuera lorsqu'elle apprendra que sa cousine se drogue comme sa mère.

*******

-Arrête.
Chuchote Svetlana.

-Maman...maman...lâche là! Stop! Maman!
Crie Svetlana en pleurant.

J'observe Svetlana pendant qu'elle crie dans son sommeil, je suis arrivée dans sa chambre en panique. Je suis plutôt habitué à ce genre de cauchemars maintenant.

Elle se réveille en sursaut et en panique, l'air confuse.

-Ça va?
Demandais-je en la regardant.

Elle respire fort et essaye de retrouver sa respiration. Je pose ma main sur son épaule.
Je pense qu'elle pleure, mais qu'elle se cache.

-Oui...tout va bien. Juste un cauchemar.
Dit-elle en essuyant ses yeux.

-Svetlana...je t'ai déjà dit d'aller voir le psy.

-Je vais bien. Ça n'arrive pas souvent, je te jure. Je vais aux toilette.

Elle se lève difficilement et disparaît dans la salle de bain.

Ça arrive presque toutes les nuits, mais elle oublie parfois le lendemain. Elle oublie, alors je fais comme si ça ne s'était jamais produit. Ma mère dit que c'est mieux comme ça, et qu'on ne doit pas la brusquer sur sa mémoire. Elle croit toujours que Svetlana est autant malade, et je ne vais pas vous mentir: moi aussi. J'ai toujours su que Svetlana avait des problèmes d'amnésie, depuis qu'elle est petite. Ma mère me l'a expliqué lorsque j'étais gosse et que Svetlana avait eu le fameux accident.