23| Tire, Ana.

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S V E T L A N A



-Non, c'est pas vrai! Et t'as baisé avec lui?
Dit Amaya, ma vrai cousine au téléphone.

Je hoche la tête, alors qu'elle sourit à travers mon écran. Elle n'en croyait pas ses yeux, ni ses oreilles. Amaya aime les histoires compliquées et surtout la romance. Elle disait qu'à Panama, les garçons étaient trop rapides.
Elle aussi, était vachement rapide, mais elle disait que c'était pas la même chose. Elle voulait absolument venir aux États-Unis, et m'a toujours répété que j'étais chanceuse d'être ici.

-Tu vois, c'était pas si mal de rester ici.

Lorsque Abuela a su que ma mère était en prison, elle voulait absolument que je revienne à Panama City. Elle ne faisait pas confiance à ma mère, et n'avait pas vraiment une très bonne relation avec elle depuis qu'on a emménagé ici.

-Je sais, mais j'aurais tout de même préféré vous voir. Autre part qu'en Facetime.

-Tu parles! Si tu verrais les prix des billets d'avion, crois moi que tu n'aurais pas bougé de là.

-Je sais.

Les prix étaient vraiment pas donnés pour eux. On venait d'une famille modeste, ma grand mère vivait et vit encore d'un magasin de couture. Elle fait vraiment de très belle robes.

-Ça sera ton premier noël chez les riches, bientôt. Patiente, et si t'as une paire de Louboutin je veux que tu me l'envoies.

Amaya a toujours été très féminine. Ma mère m'a toujours dit qu'elle s'amusait à lui voler ses talons dans son dos.

C'est dommage que j'ai...autant de mal à me souvenir de mon enfance. Je suis sûre que je rate plein de bons souvenirs.

-Paire de louboutin? Faut pas rêver!
M'exclamais-je.

-Arrête, tu sais très bien qu'ils peuvent en avoir pleins!

-Pas faux.

-Encore un Noël sans toi. Ça va faire...onze ans. Tu te rappelles comment c'était bien?

Je ne me rappelle plus de rien, Amaya. Je ne me rappelle plus, parce que j'ai tout oublié. Toi, grand mère et le reste.

-Oh...tu dois sûrement plus t'en rappeler. Tu étais petite.
Dit-elle.

-Si, je me rappelle...un peu.

-Svetlana, je sais que tu nous as oublié. Abuela m'a dit. J'espère que ça va mieux.

-Oh ne t'en fait pas! Je ne suis plus malade. 
Dis-je en la rassurant.

-Ouais, j'espère. Ce genre de truc est imprévisible. C'est à cause de ta mère, l'irresponsable de service!

Pas faux.

-D'ailleurs, tu vas la visiter quand?
Me demande t-elle.

Elle ne répondait plus...alors non. Je regarde mes messages, tous sans réponse et je ressens un pincement.


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SIN SENTIMIENTOS.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant