14| L'exception.

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S V E T L A N A

-Tu arrêtes avec ça, Niyah. La dernière fois, on avait failli se faire chopper.

-Ils vont rien nous faire, si y'a Faycal. On va enfin pouvoir découvrir qui est le fils de Tony. La cargaison est censé arriver aujourd'hui.

-Tu es complètement folle.

On s'était retrouvé au même endroit que la dernière fois, sauf que cette fois ci on avait tous fait pour ne pas se faire chopper. Jayne ne pouvait pas venir, alors moi et Niyah on était que toute les deux. Moi aussi, je voulais savoir qui était le fameux fils de l'autre. À quoi il ressemblait? Moi, j'aurais dit un homme à la peau bronzé, et avec des yeux marrons, comme son père.

-Ils arrivent.

-Gonzales est enfin là.

Niyah se retourne d'un air, je te l'avais dit, pendant que j'essaye de fixer l'homme. Y'a une putain de cagoule qui le cache encore, et il est habillé en survêtement tout noir. Il murmure quelques mots en espagnol, et il est trop loin pour que j'entende sa voix.

-Fait gaffe, y'a peut-être des fouineurs qui nous écoutent. Les gosses des Five Blocks aiment bien traîner ici alors que c'est interdit.

-Qu'ils se montrent, alors.

Cette voix...cette voix est familière. Mais à qui, à quoi? Il braque son pistolet en l'air, et avance vers nous. Putain, je vais me faire descendre. On va se faire descendre, plutôt. Heureusement que j'ai pris une arme avec moi, parce que cette fois-ci Faycal ne nous retrouvera pas.

-Montre toi, petit...

Sa voix se coupe lorsqu'il me voit, et j'aperçois ses yeux s'écarquiller à travers sa cagoule. Je protège mon visage, pour que rien ne m'arrive. Ne nous bute pas, Gonzales. S'il te plaît. Je décale ma main de mon visage, voyant qu'il n'a pas bouger d'un poil.

-Rien à signaler.

Ma bouche tremble, en réalisant ce que je viens d'entendre. Il vient de dire qu'il n'avait rien à signaler, alors qu'il y'a deux fouines devant lui, prête à raconter à tout le quartier qu'on a vu leur cargaison. Le fils de Tony Gonzales m'a laissé la vie sauve, et je ne pouvais pas y croire. C'était quelque chose d'iréel. Je l'avais vu, et la seule chose que j'avais remarqué c'était ses yeux bleues.








**************


En classe, j'étais totalement à l'ouest, complètement perturbé par ce que j'avais vu la semaine dernière. J'ai failli me faire tuer, ce jour là, et ma vie avait été sauvé par un Gonzales? Je ne devrais pas remercier un gonzales, ni avoir de l'empathie pour eux, mais son fils avait été plus ou moins indulgent avec nous.

J'attendais patiemment que Gabriella et Malia arrive, alors que j'étais au self sur mon téléphone. Je faisais semblant de pas voir toutes les filles se moquer de moi, et parmi elles: Ariel de Saint Jean. Je crois qu'elle parlait de la photo avec ma mère. Peu importe, les futilités comme ça ne doivent pas m'atteindre.

Un gros plateau sur ma table me fait sursauter, et je soupire en voyant qui se trouve devant moi. Aïdan Milkovich, en chair et en os. Il avait son maillot de football américain sur les épaules, et je me demandais ce qu'il foutait là.

-Est-ce un crime de vouloir manger avec toi?

-Pas pour moi, mais pour toutes celles qui nous regardent, oui.

-Tu as de la concurrence, à ce que je vois. Ça te plaît?

-Rien ne me plaît, tant que ça te concerne.
Rétorquais-je, en avalant une bouchée de ma purée.

SIN SENTIMIENTOS.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant