34| Mon premier mot.

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NDA: Enfin...une partie du passé d'Aïdan. On avance!

Bonne lecture🌹




M A L I A

J'étais extrêmement pensive.

J'en avais tellement envie. J'avais besoin de cette dose d'adrénaline quotidienne. J'avais besoin de me sentir vivre.

Certains ne pouvaient pas comprendre ce besoin insoutenable de se sentir voler. Ce sentiment qui nous donnait la possibilité de fuir nos problèmes, et d'y échapper. De ne plus y repenser pendant quelques instants et se sentir légère. Sans aucun poids sur le cœur.

Mais moi je l'avais compris, car depuis la mort de mon père, c'était ça dont j'avais besoin.
De ne plus sentir ce poids lourd.

De ne plus connaître cette culpabilité qui m'étouffe à chaque fois que je vois une photo de lui dans le salon.

Je saisis mon téléphone, pour regarder une vidéo. Ma vidéo préférée de papa et moi. Je ne veux pas oublier sa voix, alors je la regarde souvent.

Regarde comment tu fais bien du vélo! Regarde tu le fais si bien»

-«Papa arrête je sais que c'est faux!»

Ma voix de petite fille me fait si mal au cœur. Elle me fait mal. J'ai l'impression que cette fille n'est même pas moi, désormais. J'avais changé...et la petite fille sur cette écran n'aurait jamais pensé à se droguer.

Mais non personne est aussi forte que toi en vélo Lili! Je suis fière de toi ma petite fille.»

Papa tu me manques tellement...
J'aime t'entendre dire que tu es fière de moi.
Ce n'est sûrement pas à quoi tu penses lorsque tu me vois désormais.

Si seulement j'avais quelques grammes dans le sang...peut-être que tout irait mieux?

-Tu ne dors pas?
Chuchote Svetlana.

J'éteins mon téléphone directement, et essuie mes larmes, alors que je sais pertinemment que dans le noir, on ne peut rien voir. Mais Svetlana arrive toujours à tout repérer, même dans la plus grosse pénombre.

-Non. C'est juste que...

-Il te manque?

Cette fille avait un don pour reconnaître le mal-être des autres. C'en était presque inquiétant. Je me demandais...comment elle arrivait à savoir quand les autres allaient mal ou non.

Et c'est vrai. Je n'allais pas bien, parce qu'il me manquait. Rien ne sera jamais suffisant pour le remplacer.

Rien ni personne.

La seule chose qui me permettait de l'oublier était la drogue...mais tout ça c'est fini, maintenant.

Mais comment vais-je faire...? Comment?

Mes larmes commencent à coulés.

-Ne pleure pas, ça va aller.

-Si il serait là..tout serait mieux. Tout.
Murmurais-je en pleurant.

-Ça, c'est que tu t'es persuadé. Et...je sais que tu as envie de prendre de la drogue en ce moment même pour te consoler mais ce n'est pas ça qui va changer les choses Malia. Ça ne sera jamais ça la bonne solution. Jamais.

SIN SENTIMIENTOS.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant