Chapitre 35: Bleu Océan

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MARÍA

















Des larmes viennent boucher ma vue, il me lâche instantanément et me porte pour me poser sur son lit. Je pose ma tête sur son pectoral, malgré le fait que je le déteste d'avoir été au lit avec une autre, et me détends contre lui.

- Ça va...? dit-il, incertain.

- Tu as vu la cicatrice qui m'a le plus marqué, alors très franchement je ne vois pas comment ça pourrait aller...

Mes larmes coulent sur son torse nu, je me relève, les mains encore un peu fébriles. Je lui souris, pose ma main sur mon ventre, d'un geste toujours aussi protecteur que la première nuit où je me suis réveillée sans lui à mes côtés.

- Tu...hum...tout à l'heure, je me suis énervée, mais tu ne méritais pas ce que je t'ai dit, aucun enfant ne mérite de se faire frapper par son père...Pour autant...tu m'as blessé parce que je...je commence à te comprendre, alors, si tu sens que tu ne pourras pas assumer ce lien que j'entretiens avec toi, même une petite seconde, ignore-moi, fais-moi te détester parce que, je tiens à toi, et...et tu es le seul à qui j'ai parlé de mon enfant...

Il se lève je recule, de peur qu'il s'en prenne à moi de lui avoir cacher ça, et il me suit, jusqu'à tirer doucement mon bras pour me rapprocher de lui. Ses yeux ne quittent pas les miens quand il attrape les côtés de mon t-shirt pour l'enlever.

- Non...s'il te-

- Chut...tout va bien María, c'est moi.

- Oui, mais toi, tu étais en train de baiser cette fille si belle tout à l'heure...

- Pas aussi belle que toi smeraldo.

Je détourne le regard, me cache, mais il arrête mes mains avant de s'accroupir.

- Je ne voyais que toi quand j'étais en elle...Je ne voulais que toi...

Mes joues se réchauffent, il quitte mon visage de ses pupilles, et baisse le regard sur mon ventre que je tente encore une fois de cacher. Il m'en empêche en embrassant mes poignets, et me rapproche en guidant mon ventre vers sa belle petite gueule qui me fait autant rougir que frémir quand il dépose, avec une délicatesse déconcertante, ses lèvres sur mon ventre. Sur ma cicatrice. Je me lèche les lèvres, passe une main timide dans ses cheveux, et le laisse embrasser cette peau que personne n'a jamais touché à part lui.

- Valentino...

- Je sais ma belle...je sais...

Je ne comprends pas tout de suis pour quoi mon ventre se tord de plaisir, jusqu'à ce que je baisse les yeux sur Valentino qui embrasse mon ventre.

Il est doux, faisant frissonner mon corps comme personne n'a osé le faire, et remonte pour caresser ma mâchoire tout en frôlant mes lèvres de sa bouche pulpeuse. J'ai envie de rompre cette pression dans mon ventre, de prendre ses lèvres et de lui offrir mon premier baiser. Je mets ma main autour de sa nuque, et lui, pose les siennes sur ma taille, et moi, je sens déjà le souffle de Valentino, à l'odeur de la mente, atterrir sur mes lèvres.

- Valentino...

- Oui...?

- Ton bleu océan me fait mourir quand tu me regardes comme ça.

- Ah oui? sourit-il malicieusement se rapprochant davantage de moi.

Je hoche positivement d'un geste bref, reste debout, plaquée contre son torse tandis qu'il contourne mon oreille pour susurre à son creux:

MORIÑO'S⎮T.1/T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant