Chapitre 25: Offensive

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VALENTINO






Elle est juste, tombée.

Je me tourne vers le garde qui lui a presque brisé la cheville, lui mets un coup de boule et il se retrouve immédiatement à terre. Je sors mon flingue de l'arrière de mon pantalon droit, baisse la sécurité, et m'apprête à tirer, quand un bruit étrange se fait entendre.

- Les amis, je crois qu'on a de la compagnie !

Je me relève, prends María dans mes bras et la porte pour la balancer dans ma voiture. Les vitres sont par balle, alors c'est un endroit sûr pour elle. J'entrevois Samuel et sa troupe du coin de l'œil, regarde une dernière cette belle femme, caresse sa joue, verrouille les portes et pars m'occuper de ce fils de putain de Samuel Giacomi.

- Samuel ! Comment vas-tu mon très cher ami !

J'ouvre les bras pour lui faire une accolade, un sourire sarcastique aux lèvres mais m'arrête quand il braque son arme sur moi. Je pouffe de rire, lève les mains de part et d'autre de mon visage, faussement apeuré, et lève les yeux au ciel en disant:

- Oh...et bien je vois qu'on ne blague pas ici...bon, si tu veux jouer à ça, moi aussi je peux sortir tout mon attirail.

- Où est ma came sale fils de pute ?!

Mon regard s'assombrit, mais mon sourire reste le même en même temps que je dégaine mon flingue, vise sa main et tire sans le moindre doute. Il hurle, mes gardes s'occupent de ses hommes à lui, et je m'avance pour m'accroupir et arriver à son niveau.

- Une chose Samuel, si tu oses t'en prendre à un Moriño, c'est un châtiment pire que la mort qui t'attendra, on est bien clair ou pas?

J'appuie sur sa main trouée, il hurle et acquiesce vivement avant que je ne me relève.

- Oh, et en parlant de ta came, elle est autour de toi.

Ses sourcils se froncent, je prends une cigarette que j'allume, je la bloque entre mes lèvres mais, au lieu de ranger directement mon briquet, je le jette sur l'acide qui est déversée tout le long de la drogue.

Un sourire se forme sur mes lèvres, j'inhale la fumée, et la souffle alors que tout prend feu autour de moi. Je reboutonne ma veste, passe à travers les flammes, et tient fermement ma cigarette entre mon majeur et mon indexe en rejoignant ma voiture où María dort paisiblement dedans. Un garde m'ouvre la porte, je jette ma cigarette par la fenêtre, et installe la médecin à l'avant, pour qu'elle soit à côté de moi.

Ce qu'elle est belle mon dieu...

Puis mon regard glisse sur les bleus que je lui ai causé, et je déglutis sentant pour la première fois de ma vie, un sentiment semblable au regret.

En observant sa cheville, je stoppe la voiture dans une forêt, me tourne en sa direction, et prends sa cheville sur mes genoux, j'observe son état, avant de me mettre à masser son pied de la façon la plus délicate possible. Elle s'agite un peu, gémis de douleur quelques fois, mais ne se réveille pas. Un sourire se forme sur ma bouche, et je ne peux m'empêcher d'embrasser l'hématome présent sur sa cheville. Mes lèvres se posent sur le bleu, et ça ne me dérange pas de le faire, tant qu'elle va bien, c'est le principal.

MORIÑO'S⎮T.1/T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant