Chapitre 45: Mon Mexique

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MARÍA









Les hommes devant les marches s'écartent, laissant passer Valentino qui me fait rougir de la beauté des es traits détendus. Il est trempé de la tête aux pieds, il a dû marcher sous la pluie, et son t-shirt blanc est maintenant transparent et me laisse admirer ses tatouages que l'on voit grâce à la pluie. Leur regard passent de moi à Valentino, je souris et me lève alors qu'il envoie un signe de la tête à mes amis qui font de même.

- Putain elle est folle ! Elle l'a fait les gars ! crie Sebastian en frottant son front d'un air désespéré.

J'embrasse la joue de Valentino qui s'adoucît mais qui reste toujours aussi impassible devant ces hommes avant de laisser un sourire se développer sur ses lèvres quand un des garçons s'exclame à son tour:

- Bas alors ça si on s'y attendait, María ! Tu sais que t'es une barge, pas vrai ? T'as pris un bouffeur de pâtes ? Vraiment ? On va sérieusement commencer à douter de tes goûts tu sais ! La prochaine ce sera quoi ? Un allemand ?

- Mais t'as été élevé où toi sale fils de ta mère ? Dans le cul de ton père ? reprend Josh' en envoyant une claque à l'arrière du crâne de son petit frère. Bref, moi tu vois j'suis bien élevé, alors bonjour, moi je m'appelle Joshua, mais mes potes m'appellent Josh'.

- Valentino, serre-t-il la main de Josh sans un mot.

Bon j'avoue.

J'avoue, que Valentino va passer pour un snob ici à cause de son arrogance, mais quand ils le connaîtront ils sauront qu'il est aussi à l'aise que certains d'eux. Si ce n'est plus.

Mon dieu je ne veux même pas y penser !

- Alors, t'es avec María, t'es quoi toi, le fils du président ou un truc comme ça pour prendre María à Benito?

- Merci de m'avoir comparé à du bétail, Sergio. C'est très classe de ta part, comme toujours.

- Pas de quoi.

Je lui envoie discrètement un doigt d'honneur sans que Valentino ne le voit et il lève les yeux au ciel, mais me sourit avant de se re concentrer sur Valentino. Ce dernier s'apprête à dire quelque chose, mais je l'en empêche parce qu'ici les hommes sont de pires commères que les vieilles dames et que si quelqu'un apprend que je suis ici, ce sera un bordel.

- Bon ! Et si on laissait l'interrogatoire pour demain ? C'était sympa de vous voir les cabrón, on se revoit bientôt !

Valentino garde le silence, laisse les hommes le dépasser tout en le saluant et enroule son bras autour de la taille pour me rapprocher d'eux et embrasser ma tempe.

- Tout va bien, smeraldo? Tu sais que tu devrais être dans ton lit.

- Je sais...mais je m'ennuyais trop et tu me manquais trop !

Bon, la fin n'était pas nécessaire et elle est sortie toute seule.

- Moi, je t'ai manqué, María ? Moi ?

Je détourne le regard face au sourire qu'il arbore avant de prendre la fuite et de monter dans ma chambre pour tacher d'oublier cette affreuse sensation de timidité qui s'empare de moi. Une fois dans ma chambre, je souris comme une idiote, pendant pas longtemps, et pars m'allonger sur mon lit.

Mon regard se porte alors sur le plafond avant que la porte ne s'ouvre sur Valentino, trempé de la tête aux pieds. Il avance doucement, jusqu'à arriver devant mon lit, où il me relève en posant un sachet sur le matelas. Valentino sourit, enroule son bras autour de mon dos et me fait cogner la porte pour m'emprisonner de son corps fort et dur dès que je passe la main dessus.

MORIÑO'S⎮T.1/T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant