Chapitre 32: Billard

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MARÍA








Il m'a laissé ici, dans cette chambre dans laquelle nous avons passé la nuit tous les deux, et je ne sais pas quoi faire. Parce qu'honnêtement, à part le fait qu'elle me moule trop, je me sens bien dedans et elle est très confortable.

Mais d'un autre côté, j'ai peur que Valentino se moque simplement de moi pour me ridiculiser devant tout le monde et que je termine humiliée.

Il ne va pas t'humilier. S'il le fait, c'est la fin pour lui.

Combien de fois il va falloir te le dire ?

Je me positionne devant le miroir de ma chambre, me regarde de la tête aux pieds, me mords la lèvre du bas et finalement, je ne me trouve pas si mal que ça dans cette robe, donc je décide de la garder. Mais ma coiffure ne va pas, alors je me rue dans la salle de bain, branche le sèche cheveux à la prise à côté du lavabo, et lisse les mèches bouclés qui ornent ma tête.

Une fois terminé, j'attache avec difficulté toute ma tignasse en une queue de cheval haute et plaque les côtés. Je remplace mon rouge à lèvre par un contour aux lèvres marron foncé et un gloss marron plus clair. 

J'inspecte une dernière fois ma longue robe taupe, et en la regardant plus attentivement, je découvre sa texture en jersey ainsi que ses bretelles fines qui montrent beaucoup trop mes bras à mon avis.

Mes yeux restent sur mes bras, alors je mets un gilet avant d'enfiler des escarpins transparents à talons hauts et de prendre mon sac à main en fourrant des habits au cas où cette tenue ne serait du goût de personne.

Mes mains tournent la poignée de la porte, je tombe sur les gardes qui m'attendent et je les attrape pour leur demander leur avis.

- Mentez-moi et je demande à Valentino de vous tuer, alors, on est clairs?

Jamais je ne le ferai.

Ils acquiescent, attendent que je pose ma question et je finis par dire:

- Comment me trouvez-vous dans cette robe ? Je veux un avis constructif et honnête.

Leurs yeux se posent sur moi, et immédiatement je me crispe parce que je n'ai pas de soutien-gorge et que ma tenue est un chouïa transparent. Ils baladent leur regard sur moi, se regardent entre eux, et hoche la tête en affirmant:

- Madame, vous êtes sexy, avec tout le respect que je vous dois.

Ma bouche s'ouvre, j'inspecte l'expression faciale des hommes, et ne trouve rien d'autre que de l'honnêteté.

- Donc...je ne vais pas me ridiculiser dans cette tenue...?

- La seule personne qui sera ridiculisée ce soir, c'est mademoiselle Angelina madame.

Je souris, les remercie et les complimente sur leur tenue qui ne change pas de d'habitude et les laisse sortir de la chambre.

- Dernière chose. Vous passez du temps avec Valentino...est-ce que...est-ce que...je veux dire...

- Madame, il sera à vos pieds dans cette tenue, affirme un garde en me souriant gentiment.

- Cazzo, (merde), il a même changé de type de putes depuis que-

- Stai zitto ! Sei stupido o cosa? ( Ta gueule ! T'es con ou quoi ?) le frappe un autre.

Je hoche la tête sans me concentrer sur eux, marche et prends l'ascenseur avec eux qui parlent dans leur langue natale. Nous sortons de l'habitacle, ils me protègent, et m'encerclent alors que Valentino est adossé sur l'un des sièges de l'accueil, en train de boire avec tous ses coéquipiers tandis qu'Angelina parle de tout et de rien avec les sœurs de l'italien.

MORIÑO'S⎮T.1/T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant