Chapitre 6: I'm a Freak

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MARÍA

















J'ai mal...

Je me réveille en sursaut, me redresse et reste paralysée par la douleur qui vient se loger dans mon intimité. Je me lève en silence, rhabille mon corps nu, et pars en courant de cette maison sans prêter attention à l'heure qu'il doit être. Je cours en dépit du fait que je souffre en sentant mon entrejambe douloureux de me le faire sentir.

Mon cœur s'emballe en voyant qu'il fait nuit, mais c'est mieux que d'être au près de lui, alors je cours sans m'arrêter, je passe à la pharmacie, avale à la vas vite une pilule du lendemain, jusqu'à arriver à une centaine de mètres de l'hôpital. Je dégaine mon téléphone, remarque qu'il est trois heures du matin, et appelle Délia en pleure. Dès qu'elle décroche je m'effondre au téléphone tout en avançant:

-Oui?

-Délia j'ai...j'ai...j'ai...j'ai...il a recommencé... j'...j'...j'...j'ai besoin de...de...de toi...s'il te plait Délia...Je...je t'en supplie...je t'en supplie...j'...j'ai l'impression qu'il...qu'...qu'il me suit...j'...j'ai l'impression qu'il...qu'il...qu'il va m'attraper...

-J'arrive tout de suite, tu es à l'hôpital?

-O...oui...

Elle raccroche, me demande de l'attendre dans l'un des lits disponibles, et en marchant jusqu'à l'entrée, je me rends compte que le groupe d'hommes d'hier est devant les urgences et se tournent en me voyant. J'essuie rapidement mes larmes, les salue poliment en sentant une peur prendre place dans ma poitrine et ma tête.

Il vont te faire du mal chouchou..

Sans un mot, je passe devant eux en remarquant que l'homme aux yeux bleus que j'ai soigné est avec eux et qu'il fume une cigarette tout en me regardant de haut en bas. Je me cache à l'aide de mes cheveux, baisse la tête et frissonne de peur en sentant son regard sur moi.

Cet homme est dangereux, terriblement dangereux, peut-être même pire que Benito, pourtant, ses yeux me montrent une profondeur que Benito n'a pas, et qui me rassure.

- Eh, vous, vous êtes le médecin qui s'est occupé de mon frère, pas vrai ?

Une voix m'arrête pile, je me tétanise de devoir faire face à tant d'hommes qui ne veulent sûrement pas mon bien. Je fais passer une mèche derrière mon oreille, me mords là lèvres de nervosité et souffle un bon coup pour finalement répondre:

- O...oui, pourquoi ?

- On aurait besoin de toi, notre ami est blessé et ne peut pas être transporté.

Je m'apprêtais à répondre mais mon cœur se soulage en sentant le parfum sucré de mon amie et la voix enragée de ma sœur.

- J'y crois pas ! Il t'a encore touché ce sale fils de pute ?!

Les hommes nous observent et je lui donne ma veste pour qu'elle se couvre, parce qu'elle devait sûrement être dans une de ses soirées parce qu'elle a été diplômée il y a une semaine à peu près.

- Tiens ça, ces hommes là...ils...ils...ils sont dangereux...

Mes yeux me brulent de devoir faire comme si de rien était, mais pour ma sœur, grande sœur, la discrétion n'est pas son fort. Alors elle regarde derrière moi et lève les yeux au ciel avant de retirer ma veste et de me la remettre en me souriant gentiment.

Elle me contourne, ses talons hauts me font sourire alors qu'elle me dépasse largement de ses un mètre soixante-dix-huit qui sont décuplés à l'aide des talons subliment qui mettent en valeur ses longues jambes pour affronter les hommes dangereux.

MORIÑO'S⎮T.1/T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant