Chapitre 49: Mon Ange

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MARÍA




J'aime ces lèvres sur mon cou, j'aime le touché de ses doigts sur ma colonne vertébrale, j'aime cette respiration qui pousse contre mes joues, et plus que tout j'aime cet homme qui embrasse chaque parcelle de peau qui n'a pas encore été marquée par ses lèvres.

- Il faut se lever maintenant, smeraldo.

- J'ai envie de rester au lit avec toi, Valentino...

Il rit, embrasse mon front alors que j'enroule mes bras autour de sa nuque et enfouis ma tête dans son cou. Je soupire d'aise lorsqu'il me laisse ainsi, et ne dit un mot en humant l'épiderme de mon épaule.

Mais j'ouvre les yeux au bout d'un moment, et souris en le trouvant serein et totalement détendu. Mes lèvres se retrouvent sur cette joue qui finit par se bomber par le beau sourire qu'il m'offre. Ses belles pupilles bleues me sondent, ses grandes paumes me laissent m'installer en position assise sur son aine.

- Je ne te pensais pas comme ça, durant ton adolescente, smeraldo.

Un gloussement de ma part le fait relever des yeux amusés vers moi. Il tient le cadre posé sur ma table de chevet, et se mord la lèvre en me montrant la photo. C'est une photo de moi, c'était Clara, ma meilleure amie, qui l'avait pris. C'est moi, à dix-sept ans, quand tout allait bien dans ma vie, quand je m'aimais comme j'étais.

- Tu n'aimes pas ? lui demandé-je en l'observant attentivement avant de reporter mon attention sur la photo.

Je suis de dos, dans une robe à motifs militaires qui m'arrivent au milieu des cuisses et qui me fait sourire en pensant au fait qu'elle m'avait obligé à la mettre puisque ma grand-mère me l'interdisait. Je porte des grosses créoles dorées, et la photo est prise alors que je suis de dos, mais un peu tournée vers l'arrière, laissant voir un peu de ma poitrine mais surtout la cambrure de mon dos.

- J'adore cette photo, María, tu es parfaite dessus. Et tu sais quoi ? Tu es aussi parfaite maintenant !

- Tu mens. Tout le monde me préférait avant, Valentino. Avant j'étais drôle, j'étais joueuse, j'étais brillante-

- Mais tu n'étais pas celle que j'ai épousé et dont je suis fou maintenant.

Il repose la photo sur la table, nous reverse en arrière pour qu'il se retrouve entre mes cuisses et que je sois en dessous de son corps gainé afin de ne pas m'écraser. J'aime quand on est comme ça, lui et moi, si proche l'un de l'autre que j'ai l'impression que mon corps se soude au mien. Sa main sur ma hanche me fait sourire, et encore plus lorsqu'il l'a rapproché de son aine.

- Valentino ?

- Smeraldo ?

- Tu vas sortir aujourd'hui.

- Oui, sauf mon épouse me retient dans les draps de son lit de jeune fille...

Un gloussement lui fait relever la tête vers moi, je continue de rire, et finalement je le pousse avant de me mettre en position assise. Il me suit dans mon mouvement, et sa main sur mon ventre le fait tordre de joie avant que les sensations de mon ventre changent et me renvoient dans cette salle d'opération.

- Tu penses que tu vas revenir vers quelle heure ?

Il n'y a qu'en lui parlant que j'arrive à me libérer de ces souvenirs atroces que magiques. C'est un mélange parfait des deux, mais jamais la balance ne penchera d'un côté au lieu de l'autre. Alors je le regarde, appréciant la vue de son beau torse tatoué que je touche avant qu'il n'attrape ma main avec douceur et l'embrasse. Valentino réfléchit, mais ne répond pas avant de se lever et de rétorquer en allant regarder par la fenêtres:

MORIÑO'S⎮T.1/T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant