Chapitre 22: Mon Saphir...

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Trois jours plus tard.

Palaos, Îles Chelbacheb














MARÍA










Je n'ai pas réussi à dormir.

La douleur de mon bas ventre m'en a empêché.

Je n'ai pas réussi à passer un jour sans vomir.

Parce que mon cerveau n'est focalisé que sur trois et six mots. Sur deux phrases.

Je suis enceinte.

Je n'ai pas été violée.

Et je ne connais pas le père.

On pourrait penser que c'est Xander, mais je n'en sais rien, parce qu'après tout, dès qu'il venait se vider, ses hommes passaient après lui.

Ce n'étaient pas des viols.

J'ai mérité tout ce que j'ai vécu, alors ce n'étaient pas des viols.

On m'a battu, mais on ne m'a pas violé.

La preuve, je n'ai pas réussi à bouger sauf pour voir Valentino, mais sinon, incapable de mettre un pied devant l'autre avec deux, peut-être trois côtes cassées.

Je n'ai pas pleuré.

Pourquoi pleurer quand rien de grave n'est arrivé ?

Cris après cris.

Douleurs après douleur.

Je suis tombée enceinte.

Et je ne veux pas de cet enfant.

Je ne le veux pas.

On pourrait me prendre pour une personne horrible mais je m'en fous, je n'en veux pas. Je ne veux pas de cet enfant. Je ne veux pas de lui, je ne veux pas.

Je ne peux pas.

Il n'est pas issu de viols, mais je n'en veux pas.

Parce que Daniel, je l'ai aimé, mais lui n'est pas mon bébé. Il est l'enfant de l'homme qui m'a battue jusqu'à me causer des bleus.

Des bleus que tous les jours depuis mon arrivée ici, je couvre avec du maquillage que j'ai trouvé ici.

Je ne veux pas de lui, tout ce que je veux, c'est ne pas être mère. Et je me sens horrible de penser ainsi, parce que j'ai l'impression d'être injuste. Daniel était un enfant issu d'un viol, de plusieurs. Seulement, cette fois, je n'ai pas été violée. On m'a juste frappé et après on a couché avec moi.

- Qu'est-ce que vous lui avez dit ? murmure une voix à l'extérieur de ma chambre.

Val...

Je ne savais pas qu'il s'était réveillé.

J'ai passé ces trois nuits à vérifier que sa tension ne chute pas, ou que son cœur ne s'arrête pas subitement de battre. Tout ce que je voulais, c'est qu'il s'en sorte indemne. J'ai gardé sa main dans la mienne, comptant le nombre de pulsations toutes les minutes et ce, huit heures d'affilées. Et j'ai été soulagée d'arriver enfin à 14 463 pulsations en huit heures.

Je ne compte plus les baisers que j'ai déposé sur sa main tatouée, tout comme les larmes que j'ai réussi à réprimer grâce à elles. J'avais peur qu'il m'abandonne encore une fois.

MORIÑO'S⎮T.1/T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant