Chapitre 12: Opération

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MARÍA









Mes idées sont floues, j'ai encore eu des convulsions, je déteste ça.

Ma tête tourne toujours à cause du choc mais pourtant, me voilà en train d'enlever le seul tissu qui couvre mes cicatrices.

Je n'arrive pas à m'arrêter de me dévêtir et pourtant, je prends la décision de garder le peu de dignité qu'il me restait et remontais mon jogging pour couper simplement le tissus autour. Je coupe un trou autour de la plaie, assez grand pour ne pas me gêner, et mets des gants sur mes mains pleines de sang.

Mon envie de vomir s'accentue encore plus et je retiens des hauts le cœur en découvrant ma plaie.

Jamais je n'aurai pensé faire ça et encore moins devant un mafieux, mais j'ai besoin de me soigner et je ne sortirais pas vivante de cette pièce si je ne prends pas l'initiative d'enlever cette balle qui va très certainement finir par s'infecter et me tuer.

Le tissu colle à ma peau en sang, je fais la grimace mais ne dis rien. Je coupe encore plus grand pour ne pas à avoir à replacer mon bas toutes le minutes, puis, je me tourne vers ce connard de mafieux et lui demande:

-Tu es prêt? dis-je après m'être préparée ainsi que les instruments.

Il hoche la tête et plonge son nez dans le verre en disant:

-Je n'attends que ça, tu sais.

Je m'en fous, tu le sais ça aussi?

Je souffle en inspectant la plaie et attrape le scalpel pour ouvrir encore plus la plaie afin de pouvoir enlever plus aisément le projectile logé à l'intérieur de mon corps.

J'approche le scalpel de ma jambe et serre les dents en entaillant ma peau déchirée. Je laisse un gémissement sortir de ma bouche sans aucune gêne et prends une grande inspiration pour agrandir ma plaie, d'un coup sec.

Je crie faiblement et laisse tomber cette foutue lame de mes mains pour prendre une pince.

Du sang sort de ma plaie, alors j'empoigne des compresses, appuie sur ma plaie pour arrêter l'hémorragie qui cesse pour mon plus grand bonheur après avoir à peine appuyé dessus et reprends mon souffle alors que je sens des perles de sueurs rouler le long de mon front.

Après un long moment, je passe à la deuxième étape, la recherche, je n'ai pas de lumière à proximité alors je prends l'otoscope qui trainait dans la sacoche du médecin et allume la lumière de celui-ci.

Je cherche tant bien que mal cet obus qui a traversé ma jambe, mais sans écarteur et quelqu'un pour m'assister, c'est assez compliqué. Je déplace cette lampe dans tous les axes possibles pour trouver cette balle et...Trouvé!

Enfin!

Elle est logée dans le muscle vaste externe de ma cuisse autrement dit, au milieu de ma cuisse.

Je l'observe, pour ne pas la perdre de vue une seule seconde et risquer qu'elle ne se déplace sans que je ne le vois venir. Je retiens un gémissement de plainte en découvrant ce que je vais devoir faire.

Merde! Il se peut que je déchire mon muscle si j'enlève trop brusquement cette balle.

Je relève la tête pour voir le regard bleu du mafieux me sonder.

MORIÑO'S⎮T.1/T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant