Chapitre 5: Médicaments

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MARÍA








Je pensais que les hommes avaient plus de fierté, mais apparement je me suis trompée sur ce point.

-Continues, me rappelle t-il en claquant des doigts devant mes yeux avant de reprendre place sur le brancard. María.

Ses yeux se baissent sur ma poitrine et je m'apprête à déglutir quand je m'aperçois qu'en fait, il a juste lu mon nom sur mon badge. Je me confonds en excuses pour lui avoir menti sur mon prénom mais ça ne semble pas l'intéresser plus que ça. À la place, il me scrute indiscrètement de haut en bas d'une manière tellement forte que je baisse la tête, honteuse de ma cicatrice à l'œil qu'il observe sans aucune honte.

-Euh...oui, pardon.

Je m'écarte, enlève mes gants et me lave les mains avant de les désinfecter aussi une nouvelle fois à cause de leur paumes moites, ensuite je remets des gants stériles et avant de le soigner en silence, je le prévenais:

-Je vais commencer, mais avant, avez-vous dans votre famille des antécédents médicaux? Il n'y a rien dans votre dossier.

Il ne répond pas, désintéressé par mes questions et continue à regarder dehors, ce qui me gêne tellement que je continue mes questions:

-Y a t-il des maladies cardiaques ? Cancer ? Diabète ?

-Oui, mon oncle a eu un AVC il n'y pas très longtemps, je crois que mon père avait du diabète, et ma mère avait des antécédents cardiaque.

Je prends mon stylo et note cela en prenant le temps de choisir tous les instruments dont j'ai besoin. Je débute l'intervention quand quelqu'un entre en trombe dans la salle, ma résidente Dr. Gentado. Je souffle, sachant pertinemment quels mots vont sortir de sa bouche:

- Pousse-toi s'il te plaît, je m'en charge. Vous pouvez regardez, docteur Rodrigo.

- Oh, mais j'ai presque terminé,-

- Je vous ai dit que je m'en occupais.

Je m'éloigne, à contre cœur, et enlève mes gants avant d'aller me rincer les mains tout en quittant la pièce une petite seconde. Ma tête se retrouve dans ma main, mon amie revient à moi et me fait m'asseoir sur l'un des brancards en voyant ma fatigue. Sa main se pose sur ma joue et ses questions fusent d'un coup:

- Quand as-tu dormis pour la dernière fois María ? Tu sais que ce n'est pas bien de ne pas dormir dans ton cas. J'espère pour toi que tu ne t'es pas nourris de exclusivement de café ou ça ira très mal pour toi ! Et tes médicaments ! Quand as-tu pris tes médicaments antiépileptiques pour la dernière fois María ?!

- Euh...et bien...j'ai pris quatre tasses de café, j'ai dormis pour la dernière fois il y a...quatre ou cinq jours...et je crois que je devais prendre mes médicaments hier...

Elle roule des yeux, me demande de rester assise, plante un baiser sur mon front et entre dans la salle dans laquelle ma résidente est en train de soigner le mafieux. J'aperçois le docteur Gentado en train de parler au patient qui, dès que mon amie entre, se concentre sur ce qu'elle a à dire. Ma résidente fronce les sourcils et parle un petit moment jusqu'à ce que Délia parle en me regardant, attirant le regard du criminel sur moi.

- Oh mon dieu achevez-moi...

Je me lève mais mon manque d'oxygène me donne le tournis alors je me rassoie et tient ma tête en fermant les yeux pour ne pas que la lumière me provoque une crise devant toutes ces personnes. Délia semble agacée par la discussion qu'elle a avec notre supérieur et part en trombe après que docteur satan secoue négativement la tête. Mon amie revient, les yeux noirs de colère et une démarche assurée tandis qu'elle arrive avec le médicament dont j'ai besoin et me les tend.

MORIÑO'S⎮T.1/T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant