Chapitre 36: Famille

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MARÍA





Je claque la porte derrière moi et marche en direction de la cuisine pour prendre un thé à la menthe lorsque je croise Angel, Denis et Pablo assis à la table.

- Bonjour, disent-ils tous les trois à l'unisson.

- Bonjour.

Je passe devant eux en essayant de ne pas faire attention à leur présence et au fait qu'ils sont sûrement armés jusqu'aux dents quand le plus jeune des trois, c'est-à-dire Angel, prend la parole.

- Comment vas-tu, María?

Je prends la théière chaude et me verse une tasse d'eau légèrement colorée par l'arôme dans le verre avant de finalement soupirer et de poser le récipient sur le plan de travail en marbre pour répondre brièvement:

- J...je vais bien...et vous?

- Tu sais...nous tant qu'on a quelque chose sous la dent, tout va bien! rétorque Angel en mangeant un carré de chocolat.

Je ricane doucement en prenant une inspiration et de souffler dans le verre chaud.

La tasse fumante trouve rapidement sa place dans ma main et je m'installe sur la même table que les deux hommes présents.

Malgré la boule au ventre qui se forme dans mon ventre, je reste dans la même pièce qu'eux, tombante de fatigue après cinq jours sans repos.

- Tu devrais monter et aller dormir, suggère Pablo d'un ton léger.

- Oh, non c'est bon, je vais bien.

- Ce n'est pas ce que nous dit ton visage et les valises sous tes yeux, argumente Angel, qui une fois qu'il voit ma mine sombre contre lui, détourne le regard en levant innocemment les bras.

Je plisse les yeux en lançant un regard dédaigneux au frère de Valentino tout en buvant doucement ce liquide brûlant au goût de menthe en le voyant rire à gorge déployée.

- Qu'est-ce qui vous fait autant rire!

Les deux se regardent et immédiatement, ils répondent en même temps:

- Toi.

Mes sourcils se déforment par l'incompréhension de la situation.

- Quoi? Mais vous êtes au courant que vos mots ne veulent rien dire, n'est-ce pas?

Leurs rires s'intensifient aussitôt alors que ma colère se décuple de plus en plus.

- Vous êtes vraiment lourds tous les deux, j'espère que vous le savez ça!

- Dis moi, on est aussi lourds que mon frère sur toi le matin?

Ma bouche se déboîte et mes joues virent au rouge sans même que je ne le vois venir. Je prends la boite de papier qui me vient tout naturellement dans la main et la lui jette au visage avant de jeter la sucrière sur Pablo qui, heureusement pour lui, l'esquive à temps.

- La ferme!

Un rire insupportable résonne dans toute la pièce puis immédiatement, ils s'arrêtent lorsque des bruits de pas se font entendre.

MORIÑO'S⎮T.1/T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant