Chapitre 2: Station-service

870 34 2
                                    







24 août 2023:


VALENTINO

La chaleur désertique du Mexique fait transpirer ma peau couverte d'un t-shirt bleu alors que la lumière de la lune nous tape en plein dedans.

- Putain, on est en août je sais, mais merde, c'est quoi cette chaleur de chien ici ?!

Javier.

Mon téléphone à la main, je ne fais attention à mon mercenaire tout en me concentrant sur ma tâche. Je pianote dessus en cherchant le message crypté que m'a envoyé mon hacker par mail. Une fois trouvé, je l'ouvre puis prends le temps de bien le lire.

La drogue que j'ai fait rentré légalement dans le pays, grâce à un douanier que j'ai soudoyé avec rien d'autre que vingt-milles pesos, est arrivée et n'attend qu'une chose. Mon arrivé.

Les ennemis de ma famille se trouvent dans ce pays, alors je fais ce qu'il faut pour les éliminer le plus vite possible. En commençant par ce trou de balle de Carlos Rodrigo.

J'appuie sur le bouton sur le côté de mon écran et regarde la route sans un mot. Le trafique est assez fluide, nous sommes les seuls à rouler. En même temps, il est trois heures du matin.

Mes hommes devaient nous avoir rejoins par bateau il y a maintenant plus de quarante-huit heures, pourtant, ils ne sont toujours pas venus, et ma tension monte en flèche en pensant à mon plan qui a mis des mois à être conçu.

Il ne va certainement pas partir en cendre juste à cause d'hommes incompétents, qui ne sont pas capable de suivre le putain de radar satellite que je leur ai envoyé depuis l'Italie.

-Ce pays, c'est vraiment le chaos merde!

Angel.

-C'est maintenant que tu t'en rends compte sale con?! Ce patelin paumé s'appelle Chihuahua et n'a ni hôpital pour ma putain de blessure à la jambe ni de station service alors que le réservoir de la voiture est presque à sec!

Pablo.

-Arrête toi sur le côté, il y a une station service à moins de trente mètres sur la gauche.

Moi.

Mon regard tombe sur la station service et je lui tape sur l'épaule pour lui montrer le chemin à prendre.

La station service est éclairée par des néons qui grésillent et je descends de la voiture sans faire attention à l'état pitoyable des murs et même du sol.

-Vous voulez quelque chose?

-Prends moi des chips, une baguette de pain et du soda, m'indique mon petit frère Angel en descendant à son tour pour se dégourdir les jambes après des heures de route.

Pablo arrive vite derrière lui pour directement frapper l'arrière de son crâne pour lui faire payer son manque de partage avec les autres.

-Et toi? me tourné-je vers Pablo, mon associé et mon tueur à gages.

-Prends moi de l'eau et un sandwich au saumon si tu trouves, ou alors sinon au poulet si il n'y en n'a pas au saumon.

Je me tourne vers Javier qui me demande une barre de chocolat, un café et un sandwich au poulet. Sans un mot, je prends note mentalement de tout ce que je dois prendre et m'avance vers les portes automatiques qui s'ouvrent en détectant ma présence.

En rentrant, je regarde autour de moi en trouvant cela suspect que le petit magasin soit vide. Sans baisser la garde, je rentre, ce qui enclenche une petite cloche.

MORIÑO'S⎮T.1/T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant