MORIÑO'S⎮T.1/T.2

Chapitre 53: Toi et Moi, ou Rien

MARÍA

Nous sommes restés ici, collés l'un à l'autre, lui avec ses mains qui maintiennent mes fesses sous ses mains, et moi avec la main posée sur sa joue alors que ses yeux bleus ne cessent de charmer les miens.

— Pourquoi tu me regardes comme ça, hein ? Espèce d'andouille.

Mais il garde le silence, une lueur de tristesse dans le regard alors que je fronce les sourcils en me redressant.

— Alors quoi...Tu es le genre d'homme à regretter et à faire comme si de rien n'était ?

Valentino me sonde, sourit discrètement, tristement en fait, et se redresse avant de quitter le lit. Son torse est nu, et pour être honnête, il m'impressionne. Tous ces tatouages...Le teint réchauffé par son aspect intimident, je fais remonter ma couverture sur mes cuisses nues avant de l'observer s'éloigner pour récupérer son t-shirt qu'il enfile avant de récupérer son arme à terre pour le bloquer à l'arrière de son pantalon.

— Valentino, où vas-tu ?

— Je n'en sais rien, répond-il d'une voix monotone qui me fait baisser les yeux et sortir du lit.

Il ouvre la porte de la chambre, mais je le retiens. Ma main s'accroche à la sienne, mon visage retrouve le sien, et enfin ses pupilles se perdent dans les miennes.

— Que se passe-t-il Valentino ?

— Je t'attends en bas, ne tarde pas à venir, on doit se dépêcher.

Mes sourcils se froncent, il recule d'un pas, retirant ma main de la sienne, et fait demi-tour.

— Valentino, pourquoi réagis-tu ainsi enfin ?

— On est trop différents toi et moi, smeraldo.

— Et c'est après m'avoir embrassé que tu t'en rends compte ?

Ma voix tremble, la sienne est parfaitement bien contrôlée, mais pour l'instant ça, ce n'est pas mon problème.

— Je ne comprends pas ! Explique-moi, je t'en prie !

— J'ai des problèmes María, et ça là, c'était juste une erreur, tu comprends ou pas ? Ce qu'il se passe entre toi et moi, ça n'ira pas plus loin que ça. Toi et moi, on s'est mariés par devoir, toi et moi on l'a fait pour faire bonne figure devant le monde entier. Tu crois quoi ? Que je vais ressentir quelque chose pour toi alors que, putain de merde, on était obligé de se regarder la gueule toute la journée pour enfin trouver quelque chose d'attirant chez l'autre ? Tu ne comprends pas j'ai l'impression, si on avait pas forcé le destin, on en serait pas à vouloir baiser.

— Non, non, non ! Arrête de dire ça, je...moi je ne voulais pas de toi au début, c'est vrai, tu me mettais mal à l'aise, mais c'est différent maintenant ! J'ai appris à te connaître Valentino, et...et...et je me suis confiée à toi-

Ses pupilles se dilatent, assombrissant son visage tendu alors qu'il plaque ses mains sur mes joues pour me crier dessus:

— Mais María, t'as le putain de syndrome de Stockholm, pourquoi ne veux-tu pas rentrer ça dans ta tête ?! Tu as été forcée de m'accepter, mais tout ce qu'il se passe dans ta tête, c'est faux. Tout !

— Non, rien n'est faux !

— Et comment peux-tu en être aussi sûre putain de merde ! Je t'ai fait du mal, alors c'est ton cerveau qui cherche à te protéger, putain de merde ! Moi je ne t'ai jamais traité comme il le fallait, alors rends-toi à l'évidence putain ! Il faut que tu comprenne que ce qu'il se passe dans ta putain de tête, ce n'est pas réel ! Je suis un putain de monstre, et toi tu es aussi ignorante que Bambi, merde !