Chapitre 15: Ma femme, Ce qui est à Moi

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Six mois plus tard.








VALENTINO























Je ne comprends pas où est-ce qu'elle est allée. C'est comme si le monde avait explosé après notre baiser. Comme si ma vie avait pris un nouveau tournant. Je ne veux plus seulement l'exalter, je veux rentrer en elle, dans son âme, dans son corps, dans son cerveau.

En fait, je veux faire ce qu'elle a déjà fait il y a deux ans de ça. Sans même y réfléchir.

Seulement, elle est partie. Elle est juste partie. Et je ne sens plus son énergie en moi. Avant c'était simple, je la sentais, et je me sentais à mon tour rassuré, sauf que son énergie a disparu.

C'est pour ça que je suis assis ici, en face du père de la femme que j'aime, et attendant patiemment qu'il prenne un nouveau bonbon. María ne le laissait pas faire, dès qu'il avait un bonbon dans les mains, elle le lui prenait, mais avec tellement de bienveillance qu'il ne s'en rendait même pas compte.

La mine de mon parrain est sombre, ses yeux ont perdu de leur éclat, et ont gagné en tristesse, en rage et au aussi en inquiétude je dois l'admettre. Il écrit, de son stylo plume il signe des fiches que ses conseillers lui donnent, et aussitôt qu'il termine ça, il relève la tête vers moi, me lançant un regard mauvais.

— Parrain, bonjour.

— Valentino, bonjour à toi aussi. Qu'es-tu venu me demander, ou peut-être m'annoncer ? Que tu as baisé une autre de mes filles, sous mon toit ? Dans ma maison ?

Sa voix est épuisée et grave quand je me lève et retire mon manteau en fourrure, juste avant de me débarrasser de ma veste aussi et m'adosse à la fenêtre qu'il observe depuis un long moment maintenant.

— Je suis venu pour que l'on puisse parler, toi et moi, de ce qu'il s'est passé il y a un mois.

— L'explosion, la mort de mon premier petit fils, ou la séance de jambes en l'air que tu as eu avec Esmeralda ? La seule de mes trois enfants que j'aime suffisamment pour aller en enfer afin de l'épargner.

Mes poings se serrent. Je n'aime pas la manière dont il parle de smeraldo, et encore moins l'image qu'elle aura à ses yeux si jamais il continue sur cette voie là. Seulement, je dois me tempérer pour avoir les réponses aux questions pour lesquelles je suis venu. Il est assis sur son

— Allons, Alvaro, tu ne devrais pas parler ainsi de ta fille. C'est une femme bien, très vertueuse.

— Et c'est parce qu'elle est si vertueuse qu'elle t'a embrassé sans aucune retenue devant ta femme et moi-même, son père ?

Je plisse les yeux.

Il ne devrait pas parler ainsi d'elle, ce n'est pas à smeraldo qu'il devrait en vouloir, mais bien à moi. Depuis que nous nous sommes re croisés, je n'ai cessé de faire en sorte de la voir, chaque jour, j'ai fait exprès de me mettre à côté d'elle, pour l'aider si jamais.

Mais elle n'a plus besoin de moi.

Elle a évolué dans ce monde requin.

Elle a grandi, en quelque sorte.

Ne voulant pas m'étendre, je préfère répondre à la question qu'il avait posé de manière désagréable tout à l'heure.

— Je suis venu pour parler de l'explosion. Et de María.

— Commence par le plus interessant. Parle moi de l'explosion.

Sortant mon paquet de cigarette de la poche de ma veste, je m'installe sur une chaise, et l'allume tout en me tournant vers mon parrain.

MORIÑO'S⎮T.1/T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant