Chapitre 4: Valentino MORIÑO

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MARÍA

















Alors que j'étais encore derrière la porte à ne rien faire j'entends une voix féminine dire doucement:

-Le prochain médecin qui franchira ces portes s'occupera de vous, monsieur.

-Quarante pesos que tu t'aies déjà fait la doctoresse qui va venir s'occuper de toi!

-Soixante qu'il va encore se la faire!

Les rires fusent dans la pièce ce qui augmente mon angoisse. Mes mains tremblent tandis que je perds mon courage, encore et encore, jusqu'à ce que j'aperçoive l'un des hommes de mains de Carlos que je fais poireauter depuis des semaines en lui affirmant que je vais venir chez eux. Alors sans plus attendre, je prends enfin mon courage à de mains et rentre dans cette pièce, ma tasse café à la main.

J'examine le dossier, trouvant qu'il s'agit d'une plaie par balle qu'il faut que je soigne moi-même pour la première fois, et ça fait remettre mes lunettes sur mon nez tout en survolant rapidement les pages du dossier incomplet.

- Délia, ce dossier n'est pas complet, l'informé-je alors qu'elle appuie sur l'épaule d'un blessé pour qu'il reste en place.

Je relève les yeux vers elle, et tous les bruits cessent alors que je sens des dizaines de paires d'yeux se poser sur moi. Mes joues prennent immédiatement une teintes bien trop voyantes pour rester digne devant tous ces gens. Immédiatement, mon amie Délia vient à moi, un sourire aux lèvres.

-Pourquoi Gabriel n'est pas là ? J'aurais aimé voir la tête de tous ces gars au moment où ils auraient vu que ce n'est pas une femme qui venaient les soigner mais bel et bien un sexagénaire.

-Hum...Il...il a eu un problème, donc je le remplace.

Elle m'inspecte un moment en voyant ma panique et me rassure:

-Tout va bien se passer, ne fais pas attention aux remarques qu'ils peuvent faire, ce sont des narcos, donc des animaux sur pieds, me susurre Délia en me voyant aussi mal à l'aise que gênée.

-Comme des kangourous en fait, je dis sans réfléchir.

Elle ricane ce qui attire encore plus l'attention sur nous, faisant que la situation ne peut être pire que celle-ci.

Je ne peux empêcher un sourire en direction de mon amie et, prends, une mine sérieuse et lui demande en me désinfectant les mains:

-Bon... Où est le dossier complet de l'heureux élu?

Délia me le donne, et me dit avant de totalement défaire son emprise sur celui-ci:

-Fais attention, ces hommes sont dangereux.

Je lève les yeux au ciel et lui réponds en me mordant la lèvre inférieure:

-Je sais, tu penses sérieusement que je voudrais être dans la même pièce que tous ces meurtriers?

J'ai murmuré la fin de ma phrase en voyant un homme me fixer de loin, une arme à la main. Je fronce les sourcils, écarquille les yeux, et m'accroche à Délia en voyant tout ce danger régner dans la pièce.

MORIÑO'S⎮T.1/T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant