MORIÑO'S⎮T.1/T.2

Chapitre 28: Je resterai...

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Ce chapitre comportera une crise du comportement alimentaire, et précisément la boulimie, mais c'est en même temps l'un des chapitres qui m'a fait le plus réfléchir. Alors si vous ne vous sentez pas à l'aise avec ça, il n'y a pas de problème, je métrais une petite Lune pour définir la « zone » qui traite de ce sujet. Bonne lecture mes chéri(e)s

VALENTINO

-Monsieur, la situation urge, vous le savez et je le sais, alors, pourquoi ne pas intervenir maintenant ?

Assis comme à mon habitude en bout de table, je suis avachi sur ma chaise en cuire, épuisé alors que mon conseil d'administration me fixe en attendant l'une de mes réponses qui pourrait être susceptible, soi de tout changer à la donne, soi de nous ralentir encore plus.

Je n'ai pas le choix, je dois donner une réponse, alors je réfléchis, soupire, et me lève pour enlever ma veste et la jeter mollement sur ma chaise en fourrant mes mains dans les poches de mon pantalon droit. En faisant tout le tour de la salle, je me surprends à observer la fenêtre, il fait une chaleur insupportable qui fait suer tous les hommes autour de ma table.

Une bonne arrive avec un plateau, verse de l'eau dans le verre des conseillés, alors que je détache un bouton de ma chemise en prenant la télécommande du climatiseur pour tous nous soulager.

- Elle faiblit, monsieur Moriño, elle ne tiendra plus longtemps. Cela fait vingt-deux ans que cette situation dure, et son âge ne permet pas que l'on puisse Monsieur, elle a cinquante-quatre ans, vous ne semblez pas comprendre, il s'agit de-

- Je comprends tout ce que tu dis, et je sais de qui il s'agit, mais quand tu brailles ça m'agace et ça me donne envie de te plomber alors ferme un peu ta gueule Roger, tu me fatigues, bois-je un verre de rhum en

Ils attendent tous une réponse de ma part sur ce que je vais devoir faire, et moi j'attends, j'attends que Denis m'appelle pour me dire si, oui ou non, on peut avancer. C'est dans exactement cinq minutes que mon avion est censé atterrir, alors j'attends les cinq minutes, et en ce qui concerne ces hommes, je ne m'inquiète pas d'eux, c'est pour ça que je ne les ai pas prévenu de la venu de Carlos Rodrigo. S'il fait affaire avec nous, alors je les préviendrais, mais si ce n'est pas le cas, un cadavre de plus sera jeté dans ma cave.

Je comprends tout ce que tu dis, mais quand tu brailles ça m'agace et ça me donne envie de te plomber alors

Mais je sais que ce n'est pas la cas, Carlos est intelligent, il tient à sa demi-sœur, et je sais aussi que s'il fait affaire avec nous, c'est ça mère qui en paiera le prix, et c'est pour ça que j'ai des doutes.

Ce n'est un secret pour personne, ce n'est pas Carlos qui gère le cartel de Los Cabos, mais plutôt Louisa qui gère le bordel qu'a laissé son défunt mari, en plus de celui de son premier mari, un requin de la pègre qui est mort de la même manière. Elle a forgé son fils pour qu'il soit une machine de guerre, lui murmure à l'oreille les atrocités qu'il doit commettre, et décide de qui rentre et sort de sa vie.

Carlos n'a pas un mauvais fond, c'est juste un fils à maman qui a grandi avec une figure paternelle instable. Son père battait sa mère à ce que m'a dit mon père, du temps où il faisait affaire avec Adrian García, le premier mari de Louisa. À la mort d'Adrian, tous ses ennemis ont essayé de dépouiller tout ce qu'il avait construit, y compris sa famille, alors Louisa a pris ses enfants et a rencontré Roberto Rodrigo le père de María. De là, pour ne pas qu'on la retrouve, elle et ses enfants, elle a changé leur nom de famille et a changé le sien.