54. Défoulement

1K 51 0
                                    

Point de vue de Chris :

Debout devant la glace, je fixai mon reflet en caressant ma barbe, ressentant une frustration intense. Putain, c'était trop dur. Je ne voulais pas le faire, et pourtant, il le fallait. Je commençais à ressembler à un homme des cavernes, ce qui n'était guère sexy.

Je ne cessai de jurer en passant le sabot à travers mes poils épais. À peine avais-je terminé le côté gauche que la porte de la salle de bain s'ouvrit brusquement, laissant apparaître ma femme, magnifiquement enveloppée dans son peignoir noir transparent.

La simple pensée qu'elle soit nue sous ce voile de tissu aurait pu facilement me faire bander. Hier soir, je lui avais fait l'amour jusqu'à épuisement, et j'espérais qu'elle fasse la grasse matinée, me laissant souffrir en silence à l'idée de sacrifier ma barbe...

— Mon Dieu... Enfin ! s'exclama-t-elle en sautillant.

— Eh, fais preuve d'un peu de tact !

Elle rit en réduisant l'espace qui nous séparait, pieds nus. Se plaçant derrière moi, elle enlaça mon cou et déposa un petit baiser sur le haut de mon crâne.

— Toutes mes excuses, mon amour... Tout d'abord, bonjour ! Et ensuite, je suis contente que tu ne ressembles plus à un terroriste.

J'écarquillai les yeux.

— Pardon ?

— Je te pardonne... Mais n'oublie pas de faire l'autre côté !

— Qu'est-ce qui t'arrive aujourd'hui ? Tu as l'air de bonne humeur, dis-je, sceptique.

— Pourquoi ne le serais-je pas ? Tu t'es réconcilié avec tes parents, le dîner avec ma famille s'est très bien passé, et nos bébés ont fait leur première nuit complète ! Ma vie est parfaite !

— Je suis content pour toi alors, ris-je.

Elle haussa nonchalamment les épaules et retourna dans la chambre, me laissant continuer mon rasage en paix. Ça me faisait plaisir de la voir si gaie. Une femme heureuse, une vie heureuse.

Cinq minutes plus tard, elle revint, complètement nue. Je restai concentré sur mon reflet dans le miroir, finissant de raser l'autre joue, jusqu'à ce qu'elle revienne se glisser derrière moi.

— Je vais me doucher, tu me rejoins ?

— Pour baiser ?

— Non, pour se laver Christopher... uniquement pour se laver.

— Et qui va surveiller les jumeaux ?

— Ils sont avec Marie, ne t'inquiète pas.

Je ne dis rien, observant ses hanches se balancer avec grâce tandis qu'elle se dirigeait vers la douche. Pressé de la rejoindre, je me hâtais de finir de tailler ma barbe, me rinçais le visage et nettoyais rapidement autour de moi avant de me faufiler sous la douche.

— Bébé ? l'appelai-je doucement pour signaler ma présence.

Elle était de dos, les mains plongées dans ses cheveux sous le jet d'eau. Elle chantonnait, mais se retourna pour me faire face. Ses yeux parcoururent mon visage fraîchement rasé, et un sourire taquin se dessina sur ses lèvres. Elle posa ses mains sur mes joues, caressant les poils courts restants.

— Tu es mignon.

— Ne me dis pas ça.

— Pourquoi ? C'est la vérité ! Tu peux être sexy et mignon à la fois ! me taquina-t-elle.

Je pris ses poignets pour écarter ses mains de mon visage tandis qu'elle fit une moue adorable. J'attrapai son gel douche, en versai une bonne quantité dans mes paumes, puis la retournai face au mur. Les mains sur ses épaules, je glissai lentement le long de ses bras et de son dos. Elle gémit en creusant les reins, ses fesses rebondies ressortant délicieusement.

Engendrement [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant