10. Prénoms

1.1K 54 1
                                    

— Il pleut encore ? demandai-je à mon époux.

Il se dirigea vers la fenêtre et je le vis soupirer. La nuit était déjà avancée et le mauvais temps nous empêchait de rentrer. Mes beaux-parents avaient insisté pour que nous passions la nuit chez eux, mais franchement, je voulais juste retrouver mon lit.

— On n'a pas le choix ma puce, on doit passer la nuit ici, me dit-il.

— Je vais changer les draps de ton lit ! J'en suis sûre que ton ancienne chambre te manque mon chéri ! s'exclama Marilyn, s'envolant déjà vers l'étage.

Je ne pus retenir un sourire alors que mon mari levait les yeux au ciel devant l'excitation de sa mère. Je reposai ma tête contre son épaule, appréciant le contact chaleureux de son corps contre le mien. Il replaça une mèche de mes cheveux derrière mon oreille avec une tendresse infinie, puis caressa doucement ma joue avec son pouce. Mes bébés s'étaient enfin calmés, et j'espérais qu'ils me laisseraient enfin dormir cette nuit.

— Tu veux manger quelque chose avant de dormir ? me proposa-t-il.

— Non, je n'ai plus faim, le poulet rôtis de ta mère était succulent !

— Si tu as besoin de quelque chose en pleine nuit, n'hésite pas à me réveiller, ajouta-t-il.

— D'accord, merci mon amour.

Il embrassa le sommet de mon crâne et je rougis en croisant le regard de Robert qui nous souriait. Il semblait en admiration devant la démonstration de romantisme de son fils.

Pendant des années les parents de Chris n'avaient connu que ce qu'il était devenu à cause de l'influence d'Ayden ; le macho qui ne respectait pas les femmes, le connard indomptable, le briseur de cœur... et pour couronner le tout, il aurait fallu qu'ils apprennent qu'il était aussi un sadique sexuel. Je n'osais même pas me mettre à leurs places.

— La chambre est prête ! annonça Marilyn en refaisant surface.

— Merci maman.

Le brun m'aida à me lever, et nous souhaitâmes une bonne nuit à ses parents avant de monter à l'étage. Sa chambre était restée presque inchangée, à l'exception de son dressing pratiquement vide. Je partis dans la salle de bain pour me laver les dents et il me rejoignit, seulement vêtu de son boxer blanc.

Je me pinçai les lèvres en profitant de l'œuvre de Dieu qu'était son corps, et sentant mon regard insistant et indiscret, il m'envoya un clin d'œil aguicheur. Un léger rougissement colora mes joues et je retournai dans la chambre pour me changer, mais rencontrai des difficultés avec la fermeture éclair récalcitrante de ma robe. Je jurai à voix basse jusqu'à sentir une douce présence derrière moi :

— Laisse, je vais le faire.

Je restai silencieuse alors que ses doigts glissèrent délicatement le zip de ma robe vers le bas, libérant mon dos, avant de tirer l'ourlet vers le haut. Je levai les bras pour l'aider à la passer par-dessus ma tête, sentant un long frisson me traverser le corps lorsque je me retrouvais en sous-vêtement de grossesse. La chaleur que dégageait le corps de Chris derrière moi ne m'aidait pas à avoir des pensées lucides.

Je voulais qu'il réduise à néant l'espace qui séparait nos peaux nues et qu'il me touche.

Je déglutis nerveusement dès qu'il s'éloigna de moi pour chercher quelque chose dans son dressing, réapparaissant avec un grand sweat-shirt. Il me le tendit en souriant et mes yeux s'arrondirent en réalisant qu'il n'avait aucune attention d'avoir des rapports sexuels avec moi ce soir. Je me sentais frustrée, surtout suite au déshabillage sensuel dont il venait de me faire profiter...

Engendrement [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant