Aveux

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"L'espoir est la chose avec des plumes qui se perche dans l'âmes et chante une mélodie sans paroles."

Emily Dickinson

Je rodais devant le bureau d'Ayaan, essayant de trouver une solution pour entrer dans son bureau et lui subtiliser un des journaux de Maximilian ou d'Alexander.

            Il n'était pas là, mais il fermait maintenant son bureau à clé.

            Je pestais. Comment allais-je en apprendre plus sur Amara, à présent ? Ces journaux étaient surement une mine d'or.

            -Petite sœur, fit soudain une voix mélodieuse derrière moi.         

            Mince...

            Je me retournai, un grand sourire aux lèvres, consciente que je n'étais pas dans une très bonne posture.

            -Galaad ! m'exclamai-je, faussement ravie.

            Il sourirait, visiblement amusé.

            -Je ne te demanderai pas ce que tu fais à rôder devant le bureau de ton mari.

            -Je ne vois pas de quoi tu parles...

            -Ne me prends pas pour un idiot, Era.

            Je poussai un soupir.

            -Que veux-tu ?

            Il regarda autour de lui et me fit un signe de tête.

            -Viens avec moi, allons ailleurs.

            -Quoi ? Mais enfin pourquoi...

            -Ne pose pas de questions, Era.

            -Hélios...

            -Je suis certain que toute une armée de domestiques est au petit soin du futur roi de la Tour. Il ne mourra pas si tu t'absentes quelques minutes.

            Je fronçai les sourcils, suspicieuse.

            Je le suivis quand même jusqu'à ses nouveaux appartements privés.

            -Ici nous serons tranquilles, dit-il en s'asseyant sur un fauteuil.

            Quant à moi, je restai debout, à l'observer.

            -Assieds-toi, me dit-il d'un ton aimable.

            -Merci, mais ça va.

            Il se servit un verre d'alcool, et m'en proposa un, je déclinai.

            -Tu as l'air nerveux, Galaad.

            -Et j'ai de quoi ! s'exclama-t-il.

            -Que se passe-t-il ? Tu n'as pas l'air bien.

            Il reposa son verre et se passa une main sur le visage.

            -Era... je ne sais pas comment te dire ça... et tu risques très fortement de me sauter dessus pour m'étouffer lorsque je te l'aurais dit.

            -Qu'est-ce que tu as encore fait ? m'inquiétai-je.

            -Moi ? Rien. Mais on ne peut pas en dire autant de ton mari adoré. Cela fait maintenant trois mois que ton petit Émeraude préféré est enfermé dans les prisons de la Tour.

La Tour d'Ivoire - Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant