Chapitre 10

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Il paraît paralysé un court instant, me fixant comme si j'étais un fantôme. Mais, je ne me désarçonne pas et lui tiens tête, mes yeux plantés dans les siens.

- Quoi ?

- Vous m'avez menti.

- J'ai bien entendu. Mais je ne t'ai pas menti alors éclaircis-moi, mon cœur.

Je ris nerveusement en secouant la tête. Ma main passe dans mes cheveux de manière nerveuse. Il ne faut pas que je m'énerve.

- Adrian, comment vous dire. Vous vous êtes bien joué de moi. J'étais une cible facile.

- Je comprends pas tout, dis-moi ce que j'ai fait au lieu de trop parler.

Je plisse les yeux, sa façon de s'en foutre de tout commence sérieusement à m'énerver. Mes yeux l'assassinent mais tout ce que je vois dans les siens, c'est de l'incompréhension. Et croyez-moi, ça ne fait que m'énerver encore plus.

- Veracruz, ça vous dit quelque chose ?

Son visage blêmit aussitôt. Son regard amusé cède place à la colère, son sourire a totalement disparu. Le mien en revanche prend place. Un léger sourire en coin, non pas de joie, mais de nervosité. Et oui Adrian, je ne suis pas la seule à connaître les secrets de l'autre.

Je sursaute quand il se lève brusquement et vient en face de moi. Quand sa main attrape mon cou pour me forcer à me lever, ma main atterrit violemment sur son visage. Je suis immédiatement choquée de mon geste, bien que je n'aie aucun regret. Jamais je ne tolérerai qu'on lève la main sur moi. Il ne m'a pas fait de mal, mais ce n'est pas une raison pour me traiter comme une vulgaire soumise.

Il a à peine bougé, mais sa joue droite prend rapidement de la rougeur. Ce n'est pas la seule car, quand il tourne la tête vers moi, ses yeux lancent des flammes. Je me sens toute honteuse, malgré tout c'est la première fois que je lève la main sur quelqu'un.

Ma main me pique à cause de la force que j'ai mis mais je ne dis rien. Je garde la tête haute malgré les larmes qui montent. Son visage est proche du mien, assez pour que son souffle s'écrase contre ma peau, y laissant des frissons.

- Tu viens de me gifler.

- Je sais.

Le fait que je lui réponde semble l'énerver encore plus. Mais je ne me défile pas. J'en ai assez d'être prise pour une faible.

- Et je recommencerai s'il le faut.

Un rire mauvais s'échappe de ses lèvres. Un son que je n'aime pas du tout. Ça me fait peur.

- Je te trouve bien courageuse pour quelqu'un d'aussi idiote que toi.

Ses mots me blessent immédiatement. Je sens mon cœur se serrer mais ne montre rien, je ne lui donnerai pas cette satisfaction. Au fond de lui, je ne suis pas sûre qu'il le pense, il a simplement la rage que j'ai réussi à trouver l'un de ses secrets, et surtout que je l'ai giflé sans une once d'hésitation.

- Je t'emmerde Adrian.

- C'est vulgaire mon cœur.

Ma promesse à moi-même est brisée mais à cet instant précis, je m'en fiche royalement. Ses mots m'ont fait trop de mal pour que je m'en soucie. Il se rend bien compte qu'il a touché sa cible.

- T'es qu'un connard égoïste.

- Oh, je t'ai blessée ?

Un sourire vient étirer ses lèvres, il prend du plaisir à me faire souffrir. Je ravale mes larmes avec plus de facilité que je ne le croyais et le fusille du regard.

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