LAWYER

Chapitre 20

Point de vue : Alana

Ses doigts remontent lentement de l'intérieur de ma cuisse à mon entrejambe. Des papillons virevoltent dans mon bas ventre tandis qu'une légère douleur remplit mon intimité.

Mes seins durcissent et mes sourcils se froncent sous le désir qui monte. Son souffle sur mon oreille quand ses lèvres caressent la peau nue de mon cou. Ma main joue avec ses cheveux, l'autre touche son torse musclé.

Sa voix si sensuelle me murmure des paroles sexy et salaces. Mais j'aime ça. J'aime l'effet qu'il a sur moi, j'aime ce qu'il me fait. Je n'ai jamais pris autant de plaisir, je n'ai jamais autant désiré quelqu'un.

Je n'ai jamais autant aimé quelqu'un.

Je me redresse, essoufflée et trempée, dans tous les sens du terme, sur mon matelas. La gorge sèche, je déglutis en cherchant à comprendre ce qui vient de se passer, peinant à revenir à la réalité.

Puis les événements de mon rêve reviennent dans mon esprit. Adrian. Ses doigts, sa langue, ses mots, son membre dur qui s'enfonce en moi.

Mon entre-jambe est douloureux, ce n'était pas que dans mon rêve. Je brûle de désir, et ce depuis ce qu'il m'a fait dans sa salle de sport. C'était si bon... Les pensées que j'ai eu durant ma rêverie érotique sont réelles : c'était intense, incroyable et jouissif.

Je regarde l'heure, il est deux heures du matin. Un soupir quitte mes lèvres. Je n'arriverai jamais à me rendormir avec ce désir qui m'enflamme le corps entier. Et l'esprit.

Après m'avoir donnée l'orgasme de ma vie, Adrian m'a aidée à me rhabiller et on a échangé des politesses avant que je ne quitte la salle de sport. Je ne comprends pas vraiment ce revirement de situation.

Très chaud, bouillant et intense, puis une fois la tension redescendue, plus rien. Peut-être qu'il attendait quelque chose lui aussi...Oui mais, quand j'ai essayé, il a enlevé mes mains.

Il voulait juste montrer sa dominance sur toi.

Je ne serai pas si conne à ce point, si ?

Peut-être bien que si.

Je souffle en me basculant en arrière contre mon oreiller. Ce mec ne sortira jamais de ma tête, c'est impossible.

Mes yeux scrutent autour de moi dans la chambre et le feu me monte aux joues. Bon, j'en ai marre.

Je me lève et descends le plus discrètement possible au rez-de-chaussée. Il ne manquerait plus que je réveille Cléa.

J'entre dans la chambre d'ami avant de pénétrer dans la salle de bains. J'enlève la nuisette qui m'oppresse, l'impression que mon corps est sensible, brûlant et très, très, humide. J'allume l'eau tiède après avoir fermé les portes pour ne pas faire de bruit. De l'eau tiède, c'est ça qu'il me faut.

Ou plutôt gelée.

Je me refroidis les muscles du torse avec un long soupir. Ça me fait un bien fou. Et ça me soulage aussi. J'entreprends de me passer de l'eau sur tout le corps pour éviter cette sensation de brûlure mais je passe alors le jet d'eau sur mon entre-jambe pour le rincer. Le désir est immédiat.

Sens ce que je te fais, sens comme tu aimes.

Je ressens encore ses mains contre moi, sa langue sur mon corps et ses paroles qu'il me murmurait à l'oreille. J'étais vulnérable sous ses caresses, soumises à sa volonté.

Je meurs d'envie, de désir pour lui. Pour revivre ça. Être désirée, être sous la dominance de quelqu'un, vulnérable face à ses pouvoirs, ses caresses.