Chapitre 27

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Bip. Bip. Bip.

Un bruit résonne dans mon esprit et m'agace, je ne sais pas d'où ça vient. D'ailleurs, je ne sais même pas où je suis. Mon corps est lourd, j'ai mal à la tête.

Bip. Bip. Bip.

Ce bruit est infernal. Avec un grognement, je me réveille lentement. Mes paupières sont si lourdes. Mais que m'est-il arrivé ?

Lorsque je parviens à ouvrir les paupières, je suis éblouie par la blancheur qui m'entoure. Je gémis de douleur en sentant ma tête me lancer. Mes yeux s'acclimatent à l'endroit où je suis et je devine immédiatement que c'est une chambre d'hôpital. Mes sourcils se froncent, qu'est-ce que je fais ici ?

Pourquoi suis-je à l'hôpital ?

Je baisse les yeux vers mes bras, et essaie de bouger chaque membre de mon corps. Hormis quelques courbatures, je n'ai pas l'impression d'être blessée. Cependant, ma tête me fait atrocement mal.

Adrian.

Un flash de lui, sur moi en train d'entrer en moi me vient à l'esprit. Mais aucune place à la joie, à la chaleur, les événements qui suivent s'enchaînent, appuyant sur la plaie déjà ouverte de mon cœur, laissant place au froid. J'ai froid.

Voyons le bon côté des choses, la douleur de ma tête m'empêche de trop penser à celle de ma poitrine.

Un camion. En regardant Adrian dans mon rétroviseur, j'ai loupé un feu rouge de l'intersection et un camion m'a percutée de plein fouet. Je soupire longuement. Ça prouve encore qu'Adrian ne m'apporte que des problèmes. Il est la source même de ce qui ne va plus dans ma vie.

J'ai l'impression de me perdre, d'être devenue une autre femme. Une autre personne qui n'a pas la même morale que moi. C'est à cause de lui, c'est lui qui me fait cet effet. Lui et mon stupide cœur qui se mettrait à genou devant chaque demande de cet homme. Il ne m'apporte que du mal. Ça ne pourra jamais marcher. Ou on se mettrait en danger.

Et Cléa non plus ne mérite pas ça. C'est une vraie princesse et elle a besoin d'un royaume digne de ce nom.

Mes yeux s'écarquillent en pensant à elle. Immédiatement, je me penche sur le côté pour y trouver mon sac à main que le personnel a dû poser ici. Je fouille et prends mon téléphone avant de me redresser.

Ma tête tourne mais je n'en tiens pas compte pour appeler Déborah. Elle était avec Cléa hier. Ou tout à l'heure. Je ne sais même pas combien de temps je suis restée ici.

La sonnerie continue et aucune réponse de Déborah. Mon cœur s'accélère. Cédant à la panique, j'appelle Adrian. Tant pis pour la fierté, ma fille est plus importante.

- Alana ?

Il a répondu si vite que j'ai à peine entendu la première sonnerie. Sa voix est drôlement inquiète. 

- Elle est avec toi ?

- Hein ? Qui ? Est-ce que ça va ?

Je soupire et grimace à cause de mon mal de tête qui augmente.

- Cléa. Est-ce qu'elle est avec toi ?

Il met quelques secondes à répondre, faisant grimper mon pouls.

- Non. Mais s'il te plaît, Alana, réponds-moi. Est-ce que ça va ?

Je serre les dents, me rappelant parfaitement des propos et des événements d'avant l'accident.

- Oui. Je vais appeler Dani.

- Attends !

- Quoi ? Putain Adrian, je sais pas où est ma fille, j'ai mal à la tête. Laisse-moi.

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