25 - Enfance

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YSIA

Le plafond commence à devenir divertissent. Enfin je pense que l'ennuie y est pour quelque chose. Plein de petites taches rouges recouvrent un coin de ce dernier et je préfère ne pas imaginer d'où cela peut provenir.

J'ai entendu la télé s'éteindre puis la voix des trois garçons entrain de parler. Je me demande le sujet de leur conversation. J'ai essayé d'écouter mais ça ne sert à rien, ils parlent beaucoup trop doucement.

D'un côté, j'ai envie de les rejoindre et de m'asseoir avec eux parce que je me sens concernée par cette conversation mais d'un autre, je me dis que ce n'est pas une très bonne idée. Surtout parce que je sais qu'Alec est avec eux et que depuis notre petite conversation de la dernière fois, il m'a ignoré jusqu'à aujourd'hui. Faisant tout pour que nos chemins ne se croisent pas.

En toute logique, je devrais écouter mon putain de cerveau et y aller.

Allez Ysia !

Je joue avec les manches de mon pull, pesant le pour et le contre. C'est une bataille intérieure que je dois combattre au point où une migraine vient s'installer.

Le revoir est un mélange entre un cauchemar et une satisfaction indescriptible. Peut-être que cette soirée a marqué quelque chose.

Et s'ils arrêtaient de parler lorsque j'arrive dans le salon. Rien ne me dis que la conversation ne tourne pas autour de moi.

C'est trop de questions putain...

Et lorsque je m'apprête à poser le pied sur le sol, la porte de la chambre juste en face de la mienne grince, créant un bruit désagréable qui me donne la chair de poule. J'entends encore la voix des garçons dans le salon.

Aucun bruit n'est suivi du grincement de la porte et je sens mon cœur battre à une vitesse beaucoup trop élevée.

Encore allongée sur le lit, je retiens ma respiration afin d'essayer d'entendre le moindre bruit qui pourrait être alarmant.

Je ne sais pas où je trouve le courage de me lever mais mes pieds viennent retrouver le sol en quelques minutes et je me mets à avancer vers la porte de ma chambre. Les mains moites, je n'ose même pas imaginer qui je vais trouver en ouvrant la porte.

J'essaie de me concentrer en même temps sur la voix des garçons et essaie de voir s'il n'en manque pas une. Comment suis-je censée savoir si ce n'est pas l'un d'eux.

Et au moment où cette réflexion vient naître au fond de ma pensée, j'ouvre la porte délicatement.

Puis le silence.

Un silence qui regorge de gêne, de haine et une tension résident entre nos deux regards.

Depuis combien de temps suis-je ici ?

Rappelez-moi parce que je viens d'oublier que la porte juste en face de moi est celle de la salle de bain et que la personne qui sort de cette pièce n'est autre qu'Alec.

Celui que je ne voulais en aucun cas croiser et qui maintenant me fixe comme si je venais de sortir de nulle part. Il referme la porte derrière lui puis avance vers moi. De là où nous sommes, les garçons au salon ne peuvent pas nous voir alors plus il avance et plus je recule.

Et en quelques secondes, on se retrouve tous les deux dans la chambre qui était, avant cette interaction, celle où je tuais mon ennui.

_ Tu comptais aller où ? Me demande-t-il d'une voix glaciale.

Contrairement à d'habitude, aujourd'hui il est ni arrogant, ni vulnérable, ni gentil, ni méchant.

Il n'est pas apeuré ni joyeux.

MADNESS OBSESSIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant