ALEC
Un mois de décembre lugubre mais pour la première fois, je ne me sens plus si mal que ça. Mes pas s'enfoncent dans cette légère couche de neige, venant rendre noir, ce blanc remplie de joie et de bonheur.
La nuit est sombre et ça fait bien des mois que je n'ai pas emprunté ce chemin. Les mains glaçantes dans mes poches, j'avance en compagnie d'Hakan. Aucune lumière ne nous éclaire et en même temps, qui chercherai à éclairer cette partie du quartier.
Là où se trouve cet immense hangar, regroupant des gens qu'on aimerait ne jamais croiser. Il doit sûrement être 3h30 du matin et le silence vient combler le stress qui réside en nous.
Hakan m'a expliqué l'échec de leur mission d'hier. Me voilà donc le lendemain, faire ce qui n'a pas été fait. C'est dangereux, inconscient mais comme elle l'a si bien dit, j'ai envie de me battre pour nous deux.
C'est fou comme tout a changé en si peu de temps. Qu'il suffisait qu'on s'installe dans un salon, sur un canapé et qu'on parle de tout et de rien pour que je comprenne que j'avais tout faux. Que mon corps ne faisait qu'obéir à tous les ordres qu'on m'avait donné étant petit.
Un robot qu'on a programmé pour être le plus inhumain possible. C'est ce qui fait que je n'ai jamais su contrôler une seule de mes émotions. Elles étaient souvent trop ou des fois pas assez.
C'était toujours un calvaire et lorsqu'elle est a mes côtés, c'est encore pire parce que je rentre en contradiction avec moi-même.
J'ai encore la sensation de ses mains autour de ma taille. Sa présence a provoqué quelque chose de fous en moi et le calme avait pris possession de mon corps. Et lorsqu'elle me parle, lorsqu'elle se confie à moi, c'est le bonheur absolu parce que j'ai l'impression de compter pour elle. J'avais beau la détester, le simple fait qu'elle m'accorde autant d'intérêt me donne envie de mettre de côté cette haine pour apprendre à la connaître.
_ Fais gaffe, met toi derrière moi.
_ J'ai pas prévu de mourir ce soir, tu-
Il ne me laisse pas finir ma phrase et attrape mes épaules pour me décaler derrière lui. Je plisse les yeux, essayant de me retenir mais le laisse faire.
_ Faut être stratégique.
Il murmure chacune de ses phrases et encore plus quand nous arrivons au niveau de l'entrée. L'entrée qui donne vers l'arrière du hangar. Une chose est sûre, Amir ne passe jamais par ici. Elle est destinée au camion qui entre et qui sorte, aux ouvriers en quelque sorte.
La casquette posée sur ma tête et la grosse veste que m'a donné Hakan me permettent de passer un minimum inaperçu.
_ T'as ta carte ? Lui demandais-je.
_ Ouais mais toi t'en a pas.
_ C'est pas un problème ça.
Nos pas se font de plus en plus rapides jusqu'à arriver devant cette immense porte. C'est le meilleur moment de s'introduire à l'intérieur. Il n'y a personne autour et tout le monde ici, sait que ça ne dure jamais.
Il fait passer sa carte et la chaleur du bâtiment nous envahit. Je sors les mains de mes poches afin de souffler dessus.
_ Fais-toi le plus discret possible.
J'hoche la tête tandis que je le suis d'un pas assuré. C'est très risqué et même si Amir n'est pas, là je sais que n'importe qui dans ce hangar serait capable de me vendre. Surtout avec la somme d'argent qui réside au-dessus de ma tête.
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MADNESS OBSESSION
RomanceAlec a toujours rêvé de vivre une enfance comme tout le monde mais au lieu de ça, la vie lui a donné un père violent et une mère indigne. Ils ont été la cause de ses plus grands traumatismes. Mais lorsqu'il tombe sur l'émission qui a pour bute de m...