24 - Obsession malsaine

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ALEC


Le soleil se couche.

J'aime regarder le doux soleil se coucher après nous avoir éclairés durant toute la journée. Il laisse maintenant sa place à la lune.

Je n'aime pas trop regarder la lune mais par contre les étoiles, lorsqu'elles sont visibles dans le ciel, me procurent une joie immense.

Je ne sais pas si c'est depuis qu'elle m'a dit que mes parents me regardaient de très haut et qu'ils veillaient sur moi.

Je ne sais pas si je dois être heureux parce qu'elles sont la source de mes angoisses. Finalement peut-être que mon corps est toujours attiré par un peu de malheur.

Je profite de ce petit moment parce que je sais qu'elle va venir fermer la porte de mon balcon et que je ne pourrai plus les regarder.

Elles témoignent de mon histoire.

Elles m'observent tard la nuit et comprennent que mon malheur est loin d'être terminé.

23h

Shana ne va pas tarder à crier...

Et elle, elle ne va pas tarder à venir me dire que c'est l'heure d'aller dormir. Ne se souciant même pas un peu du fait que je ne vais pas fermer les yeux une seule fois.

Que je vais rester éveillé jusqu'au matin.

Et que je vais pouvoir me repasser toutes les scènes d'horreur que j'ai pu vivre jusqu'au moment où mon cerveau va se concentrer sur les hurlements d'une patiente juste à côté de moi, de l'autre côté du mur.

Eux aussi souffrent beaucoup.

Ce que je ne comprends pas c'est ce que je fais là.

Ici les gens hurlent, les gens ne comprennent pas. Les gens font peur et me procurent un sentiment d'insécurité.

Mais elle m'a dit que c'était pour que je ne sois pas trop loin d'elle. Elle m'a déplacé dans ce secteur uniquement parce qu'elle veut garder un œil sur moi.

_ Elle s'est endormie, tu peux aller t'occuper des autres pendant que je fais le couloir d'à côté.

Mon heure est venue alors je me lève et sors de ce balcon afin d'aller m'installer sur mon lit.

Les pieds sur le sol, au coin du lit, je regarde le sol en attendant sa venue.

Au début je n'en faisais qu'à ma tête et je restais là-bas jusqu'à ce qu'un jour, je vois un visage que je n'ai jamais vu auparavant.

Elle était énervée et comme papa savait si bien le faire, elle m'a recraché toute sa haine comme si sur mon front on avait inscrit le mot souffre-douleur.

Elle m'avait attrapé par le coup et propulsé sur le lit avant de me dire que je ne devais jamais lui désobéir et que je devais toujours faire ce qu'elle me demande.

Et puis elle m'a demandé de ne pas la regarder dans les yeux si elle ne me le dit pas.

Alors comme tous les soirs maintenant, installé sur ce lit, j'attends sa venue avec crainte.

Les pas dans le couloir se font entendre et l'impression qu'où j'aille, les murs sont de simples carton pour préserver l'intimité des gens.

En aucun cas ils ont pour but de camoufler le son.

MADNESS OBSESSIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant