26 - Disparition

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INCONNU

Il fait froid.

Vraiment froid.

Putain de temps de merde.

Et puis qu'est-ce qui m'a pris de sortir maintenant. Quelle décision merdique. Les mains dans les poches, j'observe ce quartier avec un peu plus de détails que d'habitude. Je ne sais pas pourquoi mais intérieurement, je me suis dit qu'ils pouvaient se trouver ici.

Il suffit seulement de chercher.

Ils ne doivent pas être si loin.

J'imagine voir le patron heureux de voir que j'ai pu faire ce que ses incapables d'employés n'ont pas pu faire. Et puis j'ai pris sa place maintenant.

Alec tu n'es plus l'adoré d'Amir.

Je suis et je resterais celui que tout le monde aime. Celui que tout le monde idolâtre et lorsque je te trouverais, je ferais en sorte de t'enlever cette perle rare que tu détiens.

Et je la ferai mienne pour que tu puisses voir ce que tu as raté.

Mais il faut d'abord que je ramène Ysia Avlarez au patron.

Trop ancré dans mes pensées je n'ai pas fait attention à l'enfant qui vient de me rentrer dedans. Enfin, ce n'est pas vraiment un enfant. À son âge, je travaillais déjà pour Amir.

_ Tu ne sais pas regarder où tu marches, lui dis-je avec un petit sourire.

Il me regarde, écarquillant les yeux.

Aucune réponse de sa part et il compte partir comme si de rien était. Alors lorsqu'il s'apprête à partir, j'attrape sa capuche pour le faire reculer.

_ Tes parents t'ont pas appris la politesse ?

Cette fois-ci, c'est de la peur que je vois dans son regard. J'en suis ravi, c'est ce que tu étais censé me montrer dès le début petite merde.

_ T'as perdu ta voix ?

Il me fixe, ne disant absolument rien.

Ça commence à me casser les couilles très sérieusement. Mes nerfs étaient déjà actifs avant qu'il ne rencontre mon chemin mais apparemment, il se propose volontaire afin que je l'expulse sur lui.

_ Désolé, finit-il par murmurer.

_ Oh mais c'est trop tard pour s'excuser.

Puis je le pousse à me suivre derrière une ruelle.

Tu te souviendras de ce jour toute ta vie petite merde.

Il essaie de se débattre toujours aussi silencieux et ça me fume de voir qu'il n'essaie pas de crier. Certaines personnes sont habités par la peur au point qu'à peine ils se sentent en danger, ils se mettent à crier.

Mais lui.

Il me donne encore plus envie de le défoncer.

Plaqué contre un mur, j'arrive enfin à voir les quelques larmes encore bloquées dans ses yeux.

_ Je suis désolé, murmure-t-il, commençant à trembler.

Enfin

Enfin ce gosse de merde commence à éprouver de la peur. C'est fou comme dans ce quartier, ils n'ont peur de rien. Et en même temps, qu'est-ce qu'ils ont à perdre.

Je vous le demande.

_ J'ai dit que c'était trop tard, murmurais-je à mon tour.

Et l'étincelle dans son regard me procure une joie immense que je ne peux pas me retenir de sortir cette lame que je cache constamment dans mon dos afin de la planter dans sa cuisse.

MADNESS OBSESSIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant