Les bras croisés, je regarde par la fenêtre de la voiture en essayant de ne pas croiser le regard d'Isaak. Je sais très bien qu'il croit que tout ça n'est qu'une simple et ridicule plaisanterie. Cependant, je crois le contraire. Ça fait si longtemps que nous, ou plutôt qu'Isaak cherche ce fameux remède que je crois qu'il veut simplement pas y croire. Avoir trouvé celui-ci dans la fente d'un vieil arbre... Un peu ironique comme situation non? Je regarde la lune qui a fait son appartition dans le ciel et je pense à toutes les vies que nous pourrions sauver juste à l'idée d'essayer ce remède. Peut-être que tout cela n'est qu'une minable plaisanterie, mais je crois personnellement que ça ne coûte rien d'essayer. Imaginons que cela fonctionne... Nous serions libre. Libre de tous ces décès. Libre de toutes ces cibles. Juste libre. Je me retourne tranquillement pour regarder Isaak qui quant à lui, continu de regarder la route.
(moi): Isaak...
Il se retourne légèrement vers moi pour me faire un simple petit sourire en coin.
(moi): Je crois... Je crois qu'on devrait au moins essayer.
(Isaak): Je n'ai pas vraiment envie d'en parler en ce moment Zara.
(moi): Mais quelle autre solution as-tu en tête? Vas-y dit-moi.
(Isaak): Je ne sais pas moi. Je pourrais simplement trouver une autre cible au lieu d'essayer ce ridicule plan qui ne mènera nulle part.
(moi): Et qu'est-ce que tu en sais? Tu l'as déjà essayé? Qu'est-ce qui te dis que ça ne fonctionnera pas?
(Isaak): Je ne sais pas moi peut-être le fait que ça fait littéralement des mois que je cherche un putain de remède et toi tu m'arrives comme ça, du jour au lendemain avec ce foutu bout de papier trouvé dans le fond d'un tronc d'arbre!
Il se met de plus en plus furieux. Je vois son regard s'assombrir... Ses yeux dorés m'informe à l'instant même qu'il est à bout. Je le regarde tout en soupirant. Je crois fortement que cette discussion ne mènera à nulle part. En tout cas, certainement pas pour aujourd'hui. Je compte m'essayer plus tard. Je me retourne vers la fenêtre pour le laisser respirer un peu. Je crois qu'il en a besoin. C'est d'ailleurs à ce moment précis que je crois qu'il a compris en quelque sorte qu'il m'a blessé puisqu'il prend soin de déposer sa main sur ma cuisse en la serrant dans sa prise sans ne rien dire. Ce simple mouvement permet de me rassurer légèrement. Le reste du trajet se fait dans un simple silence paisible. Je n'ai rien a ajouter et lui non plus. Lorsque nous arrivons à l'appart, je descend de la voiture et Isaak m'arrête dans mon allée vers la porte en me retenant par le poignet. Je m'arrête et me retourne pour lui faire face. Je le regarde dans les yeux et celui-ci m'a l'air si piteux. Je crois qu'il a compris qu'il m'a déçue dans la voiture et cherche à se faire pardonner. Il me regarde quelques instants et me prend dans ses bras.
(moi): Qu'est-ce qui se passe?
(Isaak): Je suis désolé.
Je le regarde sans rien dire et continu de le serrer dans mes bras également.
(Isaak): Je sais que je t'ai déçue dans la voiture. Je reconnais tes petites expressions.
(moi): Je comprends que c'est un sujet qui peut être frustrant. Je sais ça fait combien de temps que tu cherches ce foutu remède. Par contre, c'est vrai que j'ai été un peu déçue de m'avoir fait crier dessus pour avoir essayer de t'aider.
(Isaak): Ce n'était pas mon intention je te le promet.
(moi): Je sais.
(Isaak): Ça ne se reproduira plus.
Je souris et nous nous dirigeons vers la porte d'entrée main dans la main et ce n'est seulement rendu qu'à celle-ci qu'il décide de déposer ses lèvres contre les miennes. Et à ce moment précis, je fond. Je ne croyais pas que j'allais autant aimer ce garçon.