1 - A l'ouvertures des frontières !

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MILIA

Samedi 30 avril 2022

Le soleil est levé depuis peu de temps, mais ce samedi matin, je profite du calme de la plage, pour faire ma séance de sport hebdomadaire. Mes foulées s'allongent au fil des minutes qui s'égrènent et au rythme de ma playlist de rock. J'ai toujours ce besoin de pousser mon corps à son maximum. Pendant l'effort que je produis, mon cerveau ne pense plus, mes souvenirs se bloquent. J'oublie quelque temps, la promesse faite à Nati, et à quel point cette dernière me manque. Encore plus sur cette plage, où nous aimions venir nous promener toutes les deux.

Elle nous a quittés le 13 janvier, après une nouvelle attaque. Elle m'avait invité à dîner et nous faisions la vaisselle, lorsqu'elle s'est effondrée à mes côtés. J'ai juste eu le temps de la rattraper et de m'agenouiller, avec son corps si frêle dans mes bras. Son dernier souffle l'a quitté alors que je lui disais que je l'aimais. Je suis restée à genoux dans sa cuisine, la tenant dans mes bras et pleurant toutes les larmes de mon corps, durant une bonne heure, avant de me décider à appeler quelqu'un. 

Les semaines qui ont suivi ont été difficiles pour moi. La sépulture, la succession, vider la maison avant la mise en vente, autant d'épreuves à surmonter seule. Enfin, pas complètement, puisque Clara et Gabin ont toujours été présents pour moi, mais j'aurais aimé avoir également un soutien familial. Hélas, entre mon père, qui était fils unique, et ma mère, qui était une enfant de la DASS, le dernier membre de ma famille venait de me quitter.

J'accélère alors que les premières notes de Back In Black d'AC/DC résonnent dans mes écouteurs. Quatre mois qu'elle est partie, et la douleur est toujours aussi brûlante. Pour ne pas trop y penser, j'ai aligné de nombreuses gardes, et je n'ai pas compté mes heures. Mais aujourd'hui, Daniel m'a interdit de mettre un pied au cabinet. Il m'a expressément demandé de m'amuser et d'oublier nos amis velus, poilus, à plumes ou à écailles. Il m'a même imposé trois jours de congés. Je crois que le fond de teint n'arrivait plus à cacher mes cernes.

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— Oh bordel ! Que c'est bon ! soufflé-je sous les mains viriles et expertes de Matthieu.

Je l'entends émettre un léger rire dans mon dos.

— Tu veux que j'appuie un peu plus fort ? me demande-t-il en passant ses doigts dans le creux de mes reins.

— Vas-y ! Je ne suis pas en sucre.

Sous mon injonction, ses doigts reprennent leurs courses sur mon dos et s'affairent à détendre les tensions de mes lombaires, avant de remonter le long de ma colonne pour finir par mes cervicales. Putain, qu'il est doué ! Et pas que pour les cunis !

Pour mon anniversaire, qui était le douze avril, mes deux meilleurs amis ont eu l'excellente idée de m'offrir un massage panchakarma au centre de thalasso d'Hendaye. Et ils ont spécifiquement demandé à ce que je passe entre les mains de Matthieu, un de nos amis, et accessoirement, un de mes plans culs occasionnels. On se connaît depuis le lycée, et nous avons couché ensemble pour la première fois en fin de première. On avait un peu picolé tous les deux, mais j'en garde un très bon souvenir. Et depuis, quand on a juste envie d'une partie de sexe sans prise de tête, on s'appelle.

Mon coeur au galop !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant