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MILIA
Mardi 27 février 2024
Une semaine.
Voilà ce qu'il nous reste avant que je prenne l'avion qui me ramènera à Auckland. Je n'arrive pas à croire que je vis ici depuis maintenant six mois. Une demi-année dans ce lieu de rêve, cependant j'ai l'impression d'y être depuis bien plus longtemps. Quand je vais en partir, dans sept jours, ce sera le cœur lourd. Même si j'espère revenir ici dans quelques mois. Cameron n'a pas encore eu le retour des services d'immigration. Deux mois que nous attendons de recevoir ce courrier qui me permettra de lancer les démarches pour mon retour.
L'attente n'est pas mon fort, ni celui de Scott. Alors plus les jours passent, plus l'incertitude de mon retour nous pèse. Nous essayons de ne pas y penser, mais comment faire quand la date se rapproche de plus en plus. Je le vois se refermer au fil des jours. Il a besoin de plus de moment de solitude. Je n'arrive même pas à lui en vouloir, je suis pareil. Ce week-end, nous nous sommes retrouvés dans le chalet d'altitude. Cameron nous a presque expédiés là-haut pour que nous profitions de ces derniers instants ensemble.
Nous nous sommes gorgés de notre amour. Nos corps à corps ont été lascifs, doux, d'une tendresse infinie, bien loin de nos parties de baise que nous pouvons encore parfois nous offrir. Nous avons très peu dormi, profitant de nos corps au maximum. Nous avons également fait de belles balades avec des vues à couper le souffle. Ces deux jours seuls au monde nous ont permis d'oublier un peu l'échéance qui arrive.
Malheureusement, assise sur ce lit dans lequel je ne dors plus depuis la mi-décembre, je dois bien réaliser que mon départ est proche. Mes sacs sont ouverts à mes côtés et j'ai commencé à les remplir avec mes affaires d'hiver. Les cadeaux que je ramène pour Clara et Gabin sont également bien calés dans mes pulls. Ma main effleure le Koru accroché à mon cou. Par curiosité, j'ai fait quelques recherches sur la signification de ce symbole maori. Les deux korus qui se réunissent montrent deux âmes réunies dans l'amour, l'amitié et l'harmonie pour la vie. Une belle symbolique qui nous représente bien.
J'attrape la peluche que j'ai achetée pour Clara, histoire qu'elle est elle aussi son kiwi. Toute douce, elle émet le cri de l'animal quand on appuie sur son cou. Je suis persuadée qu'elle va l'adorer. J'ai également acheté des bijoux pour mes deux amis, des statuettes maori et des petites babioles qui leur feront plaisir. Sans oublier les milliers de photos qu'il nous faudra visionner. Tout ça nous annonce quelques longues soirées devant la télé. Trois coups à la porte me sortent de mes pensées. Cameron entre dans la chambre quand je lui permets de le faire.
— Tout va bien ? me demande-t-il d'une voix calme.
— Oui, comme tu peux voir, j'avance dans mes bagages.
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Mon coeur au galop !
Lãng mạnMilia, 29 ans et originaire du pays basque, décide de partir vivre une année en Nouvelle-Zélande, pour tenir la promesse faite à sa grand-mère. Pensant profiter de cette année pour visiter le pays, elle se retrouve à accepter la proposition qui lu...