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MILIA
Vendredi 8 mars 2024
Un coup d'œil sur mon téléphone m'indique que moins de vingt minutes, je serai enfin à San Sebastian. Après presque vingt-huit heures de vol, et près de cinq heures d'escale, je vais enfin pouvoir respirer autre chose que de l'air climatisé. J'ai tenté de dormir un peu sur chaque vol, mais je suis malheureusement tombée sur des vols bruyants. Je n'ai rien contre les bébés, mais les entendre pleurer dans un avion, ce n'est vraiment pas le plus agréable. Il y en avait trois sur le premier vol, et encore deux sur le second. J'imagine sans mal le soulagement des parents en sortant de l'avion.
L'après-midi s'annonce longue pour moi. La descente est annoncée. Je sens une pointe d'excitation monter. Je sais que Gabin doit m'attendre à la sortie, prêt à m'accueillir les bras grands ouverts. La perspective de ne pas me retrouver seule les prochaines semaines me réconforte. Après avoir pris la décision de partir m'installer en Nouvelle-Zélande, il s'est tout de suite proposé pour me loger le temps que je reparte. Clara loge dans un studio, quand Gabin lui occupe un deux-pièces. Je leur ai bien suggéré de prendre un appart-hôtel pendant quelque temps, mais je me suis presque pris une soufflante de leur part.
Ce sont les meilleurs amis !
Debout devant le tapis roulant qui crache les bagages, je sors mon téléphone dans lequel j'ai remis ma carte SIM française. Un an que je ne l'ai pas allumé, autant dire que les notifications de pubs ou d'appels manqués défilent devant mes yeux. Le seul qui m'intéresse est arrivé, il y a une vingtaine de minutes, et me donne le sourire.
Gabin : Salut ma belle ! Je suis bien arrivé. Hâte de te serrer contre moi !
Je lui réponds rapidement que j'arrive au plus vite. Seulement, je suis toujours celle qui attend ses bagages jusqu'au bout. Je récupère enfin mes deux grandes valises plutôt légères vues leur taille, passe mon sac à dos sur mes épaules et me dirigent enfin vers la sortie. Une fois les portes passées, je regarde autour de moi pour trouver mon ami, quand j'aperçois enfin sa tête toujours garnie de boucles blondes. Je ne réussis pas à retenir les larmes qui me submergent. Je tente de trotter jusqu'à lui, mais ma cheville me rappelle à l'ordre, surtout après autant d'heures de vol. Peu importe, il se charge de réduire la distance et m'emporte dans ses bras dans un tourbillon de bonheur. Je hume son parfum, pleure et rigole contre son cou.
Bordel ! Que c'est bon de rentrer chez soi !
Gabin finit par me reposer, puis s'écarte un peu de moi afin de m'observer.
— Tu es juste magnifique ! Ce pays t'a sublimé !
Avant même que je puisse dire quoi que ce soit, il me reprend dans ses bras.
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Mon coeur au galop !
RomanceMilia, 29 ans et originaire du pays basque, décide de partir vivre une année en Nouvelle-Zélande, pour tenir la promesse faite à sa grand-mère. Pensant profiter de cette année pour visiter le pays, elle se retrouve à accepter la proposition qui lu...