34 - On sera discrets.

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MILIA

Dimanche 3 décembre 2023

Le mois de décembre est là et le soleil chauffe de plus en plus ma peau. Je profite d'un moment de calme et de l'absence des deux kiwis, en cette fin de journée sur le domaine, pour me prélasser en maillot de bain sur un transat, sur la terrasse de ma chambre. Dans une vingtaine de jours, je passerai mon premier Noël, de ma vie d'adulte, loin de Clara et Gabin. C'était un rituel que nous avons mis en place quand nous avions vingt ans.

Avec mes grands-parents, nous avions l'habitude de passer le réveillon ensemble. Et le matin de Noël était quelque chose de sacré pour nous trois. Le midi je partais déjeuner soit chez les parents de Clara, soit ceux de Gabin. Depuis le collège, ils nous ont toujours vu ensemble, donc nous inviter pour le repas de Noël était quelque chose de naturel pour eux.

Quand nous avons eu chacun nos appartements, nous avons délaissé les familles pour faire notre propre repas. La seule condition de nos proches était de passer le réveillon et la matinée ensemble. Enfin, sauf l'année dernière. Pour ce premier Noël sans Naty, les parents de Clara m'ont invité chez eux. J'ai bien tenté de refuser, prétextant qu'ils devaient rester en famille, mais c'est sans compter sur la détermination de Maria Fuentes. Je sais de qui Clara tient son caractère !

J'ai donc passé ce soir-là, mon premier Noël sans Naty. Mais grâce à la famille de Clara, j'ai laissé cette douleur s'estomper. Et le lendemain midi, nous nous retrouvions chez moi, pour notre repas traditionnel. Nous avons aussi mis en place la tradition du cadeau qui ne coûte pas plus de quinze euros. A mon retour, ils auront le droit à leurs nombreux cadeaux.

Les yeux fermés derrière mes lunettes de soleil, je sens la douce chaleur chauffer ma peau. Je me suis amusée à me prendre en photo et à l'envoyer à mes acolytes pour les narguer. Je suis certaine qu'ils ne vont pas tarder à m'appeler. Même s'il est encore tôt en France, ils acceptent une fois par mois, depuis mon arrivée ici, de se réveiller plus tôt pour passer un appel en visio. Bon le dernier appel date d'il y a quinze jours, lorsque Cameron m'a fait cette proposition de travailler ici.

Ils étaient surexcités par cette idée. Contrairement à moi. Enfin, je ne sais pas. Je n'arrive toujours pas à savoir si c'est une bonne ou une mauvaise proposition. D'un point de vue job, c'est le rêve. Travailler avec les chevaux au quotidien, accueillir des touristes pour leur faire découvrir des lieux grandioses, tout ça dans un cadre idyllique, personne n'envisagerait de refuser. Sauf moi. Parce que dans l'équation, il y a Scott. Cet homme dont chaque jour à ses côtés me font sombrer un peu plus.

Nous continuons notre relation de sex-friend. Nous couchons ensemble quasiment tous les jours. L'un comme l'autre étant insatiable. Bordel, rien que de repenser à notre corps à corps sur la table de billard en début d'après-midi, crée une torsion dans mon entrejambe. Il faut dire que je l'ai bien chauffé pendant qu'on jouait. Je n'ai pas arrêté de vanter sa façon de tenir la queue de billard, de savoir donner un coup franc pour atteindre le trou visé. Autant dire que nous n'avons jamais fini cette partie.

Mon coeur au galop !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant