Milia, 29 ans et originaire du pays basque, décide de partir vivre une année en Nouvelle-Zélande, pour tenir la promesse faite à sa grand-mère.
Pensant profiter de cette année pour visiter le pays, elle se retrouve à accepter la proposition qui lu...
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MILIA
Lundi 27 mars 2023
Bordel ! C'est quoi ce bruit qui me vrille les tympans ?
— GABIN ! Éteins-moi ce truc !
Je glisse ma tête sous l'oreiller, mais le son s'amplifie. Je veux juste continuer à profiter de ce lit moelleux et dormir encore quelques heures. Mais pourquoi Gabin ne coupe pas ce foutu vacarme ?
Je me redresse et ouvre les yeux vers ce son, qui n'est autre que la sonnerie de mon téléphone. J'attrape le tortionnaire et le coupe, avant de contempler la chambre dans laquelle je suis. Il me faut bien quelques secondes avant de me souvenir où je me situe : dans un hôtel à l'autre bout du monde. En me couchant, il y a à peine trois heures, je n'ai pas pris le temps de contempler la pièce. J'ai posé mes valises dans un coin, envoyé un message très court à mes amis, enlevé mes fringues avant de me coucher en sous-vêtements, et de m'endormir rapidement.
Mais ce matin, avec les quelques rayons de soleil qui passent à travers les rideaux mal fermés, je peux observer la chambre que je vais occuper durant les cinq prochains jours. Le lit occupe une bonne partie de l'espace, laissant juste un passage entre celui-ci et le meuble télé. A droite du lit, il y a un grand placard, avant le couloir qui mène vers la porte et dans lequel une kitchenette est installée. Ne voulant pas commencer mon séjour en passant mes soirées au restaurant, j'ai opté pour un studio me permettant d'y manger quand je le souhaite.
Je sors du lit, passe par les toilettes pour y vider ma vessie, puis attrape un pull avant d'aller ouvrir les rideaux. Derrière la fenêtre, les immeubles plus ou moins hauts me saluent. Le ciel est d'un bleu éclatant alors que l'automne vient de commencer dans cette partie du monde. J'ouvre la fenêtre et apprécie la température encore douce. Je continue de profiter de la vue jusqu'à ce que mon ventre me rappelle que mon dernier repas n'était qu'un plateau dans l'avion, il y a bien trop longtemps. Je referme la fenêtre et entreprends de récupérer ma trousse de toilette dans une des valises, ainsi que des vêtements un peu plus estivaux pour cette première journée.
Une fois ma douche prise et habillée d'un pantalon en toile et d'un t-shirt, je prends un petit sac à dos avec le nécessaire, et quitte ma chambre pour aller découvrir la ville. Enfin surtout trouver un café ou quelque chose pouvant me servir un petit-déjeuner. En arrivant dans la rue, je prends le temps d'observer l'environnement. Celle-ci n'est pas très large et de ce fait pas trop bruyante. Vers la droite, elle semble se diriger vers le port, à gauche, vers un coin plus piétonnier. Je décide de délaisser le port, le temps de trouver de quoi soulager mon ventre qui semble affamé, ce matin. Je me dirige vers la zone piétonne à quelques mètres de là, dans l'espoir de trouver ce qu'il me faut. En tournant sur la gauche, au bout de la rue, des tables et des chaises en bois attendent les clients, sous les parasols noirs à l'effigie du restaurant.
