22 - Je n'ai pas de mot, Scott.

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SCOTT

Lundi 11 septembre 2023

— Ça va aller ?

Je lève la tête de mon téléphone pour regarder mon frangin. Je fronce les sourcils en ne comprenant pas sa question.

— Cette semaine avec Milia,

— Pourquoi ça n'irait pas ?

— Peut-être parce que vous allez vous retrouver seuls pendant cinq jours à devoir cohabiter dans un van, réplique-t-il en me fixant.

— Ce n'est pas le premier road-trip que je fais, rassure-toi.

— Vas-y prends-moi pour un con, sourit-il. Les seuls que tu as fait, c'était avec tes potes d'université. Et je ne crois pas que tu partageais le même matelas.

— Ne t'inquiète pas, je vais dormir sur le siège passager, répliqué-je en envoyant mon message à Adam.

— Pardon ? s'exclame-t-il. Tu as perdu un pari ?

— Exactement ! J'ai parié sur la victoire des Blacks samedi. En cas de défaite, je devais prendre le siège avant pour dormir.

— Et s'ils avaient gagné ?

— On partageait le matelas. Tu vois, même notre équipe ne veut pas que je partage le même lit que la belle frenchy. Donc, tout va bien se passer. Nous allons nous balader, je vais lui faire découvrir de magnifiques coins et je resterais sage et loin d'elle.

Mon téléphone vibre dans ma main signalant un message. Adam me confirme notre escapade pour cet après-midi sur le lac de Te Anau. Cam se rapproche de moi.

— Je croyais que vous vous étiez déjà rapproché ? s'étonne-t-il.

— Non, même si j'ai bien failli craquer samedi en revenant.

Oui, j'ai vraiment été à deux doigts de l'embrasser quand elle était dans mes bras. La voir si triste alors que son équipe venait de remporter une belle victoire, m'a fait ressentir un truc que je ne saurais expliquer. Et que je ne veux surtout pas essayer de comprendre. Finalement, dormir côté passager sera la meilleure chose qui soit. Parce que soyons honnête, je ne pourrais pas fermer l'œil une seule seconde si je devais partager le même matelas que la douce fleur.

— Que veux-tu dire ?

— Elle a eu un coup de blues en revenant vers la maison, et en la consolant, j'ai été à deux doigts de l'embrasser.

— Parce que tu consoles les femmes, toi ? s'amuse-t-il.

Ok, un point pour lui. J'aurais dû me taire sur ce coup. Je ne suis pas le genre de type à prendre quelqu'un dans les bras pour réconforter, encore moins une femme. Je suis plutôt celui qui est la cause des pleurs des femmes. Celui qui brise les cœurs et les espoirs de ces dames. Alors en prendre une dans mes bras, juste pour apaiser sa peine, je peux comprendre la surprise de mon frère.

Mon coeur au galop !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant