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MILIA
Dimanche 20 août 2023
Je suis amoureuse ! Comment ne pas l'être quand on voit ce que j'ai devant les yeux. Une beauté sans pareil, un bleu dans lequel on voudrait plonger sans jamais remonter à la surface, une douceur qui vous caresse et laisse des frissons de bonheur sur la peau.
Oui, je suis amoureuse de ce petit coin de paradis et je ne veux plus en partir ! Je suis arrivée au parc Abel Tasman vendredi en fin de journée après plusieurs heures de conduite et mon départ s'annonce difficile.
Durant les dernières semaines, j'ai découvert la région de la capitale et la ville de Wellington, tout en travaillant dans un restaurant en tant que serveuse. Des plages superbes, des criques à l'abri des regards pour se reposer, de belles balades sur les chemins le long des côtes, et les jardins botaniques de Wellington. Sans oublier le célèbre funiculaire rouge qui nous permet de redescendre au cœur de la ville. Et malgré des températures plus fraîches, j'ai pu profiter de la beauté des lieux sous un temps assez clément.
J'ai pris le bateau mercredi matin de bonne heure afin de traverser le détroit de Cook pour me rendre sur l'île Sud. La traversée dure un peu plus de trois heures et m'a permis d'admirer les côtes de l'île Nord avant d'atteindre Marlborough Sounds et son enchevêtrement de baies et de bras de mer. Je n'ai pas eu la chance de croiser de dauphins ou de baleines durant la traversée, mais la beauté des paysages m'a suffit à comprendre que cette île allait m'éblouir et me chambouler.
En quittant la petite ville de Picton, où le ferry nous a débarqué, j'ai pris la route touristique de Queen Charlotte Drive, quarante kilomètres sinueux bordés de forêts indigènes, m'ont permis d'avoir la sensation de naviguer dans les eaux des Marlborough Sounds. J'ai ensuite passé ma journée de jeudi à circuler un peu plus dans les terres encerclées d'eau des Sounds.
J'ai repris ma route vers la pointe nord-ouest de l'île vendredi matin, espérant arriver pour déjeuner dans le parc Abel Tasman. C'était sans compter sur les aléas de la circulation. J'avais déjà pu observer, sur l'île Nord, qu'il n'y avait parfois par énormément de possibilités de routes, pour rejoindre deux points. Mais je crois que sur l'île Sud, je ne vais pas être au bout de mes surprises.
Il devait me rester à peine une heure trente de route, quand je me suis retrouvée bloquée par des travaux. L'agent qui était sur place m'a gentiment expliqué que l'état de la route nécessitait de la fermer sur quelques kilomètres, pour une durée de cinq semaines. Il m'a montré sur une carte quelle route je devais prendre pour rejoindre Motueka. Soit un détour de près de trois heures et de plus de deux cent quarante kilomètres ! Pas de doute, ici ils ne connaissent pas bison futé et ses petites routes.
Je suis donc arrivée vendredi en fin de journée dans le magnifique parc d'Abel Tasman. A l'intérieur, aucune route pour circuler en voiture. La végétation est laissée à elle-même et préservée de l'homme. Le rêve pour l'amoureuse de la nature que je suis. J'ai commencé la découverte du parc, samedi matin, en suivant la piste côtière au départ du parking où je loge pour deux nuits. Je n'ai bien évidemment pas fait tout le sentier, qui fait soixante kilomètres, et qui se parcourt sur trois à cinq jours. J'ai marché, profité du paysage paradisiaque, malgré une météo moins clémente. Mais la beauté du lieu n'a en rien été altérée.
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Mon coeur au galop !
RomanceMilia, 29 ans et originaire du pays basque, décide de partir vivre une année en Nouvelle-Zélande, pour tenir la promesse faite à sa grand-mère. Pensant profiter de cette année pour visiter le pays, elle se retrouve à accepter la proposition qui lu...