𝕻𝖗𝖊𝖙𝖙𝖞 𝖇𝖎𝖙𝖈𝖍 (Tome 2)

76.

« J'ai laissé ma confiance sur un cintre mais tout le monde n'est pas taillé d'honnêteté pour se vêtir avec. »
_______________________

PDV Ilyana

J'ai déverrouillé la porte avant de rentrer avec les enfants. Aussitôt rentré que Nabil a couru jusqu'aux escaliers. Qu'est-ce qu'il est pressé de retrouver sa chambre lui.

Moi: doucement Nabil tu vas te prendre les escaliers !

-Nabil: d'accord maman

Il a arrêté de courir et tu as Keyane qui voulait limite descendre de mes bras pour aussi courir.

Moi: non mon coeur tu t'arrêtes à peine faut pas faire tout ce que ton frère fait

Naïm et Jawad sont rentrés avec les valises.

Keyane a commencé à pleurer parce qu'il voulait que je le pose. Pfff il commence bien ce petit.

-Naïm: qu'est-ce qu'il a ?

Moi: il veut courir comme Nabil l'a fait dans les escaliers alors qu'il se tient à peine debout

-Jawad: ah ouais chaud le
petit ! Vas-y laisse le je vais le regarder

Moi: merci

J'ai déposé Keyane sur le tapis et Jawad s'est posé à côté de lui.
Il a fait ses premiers pas quand on était en Grèce. On vient à peine de rentrer de nos vacances à Mykonos. On avait besoin de ça après toutes ces mauvaises passes traversées.

En un an, j'ai fais trois fausses couches. J'avais plus la force ni le courage de continuer ce traitement pour être féconde. Naïm n'a pas arrêté de me remonter le moral mais j'y arrive plus émotionnellement et ça fait un bon moment que j'ai arrêté de prendre les médocs et j'ai arrêté d'espérer accoucher un jour.

La gyneco a parlé de contacter une mère porteuse mais Naïm refusait catégoriquement.
On s'est même embrouillé pour ça! Il a dit que je n'étais pas pas obligé de me mettre une pression pour enfanter et que ces deux fils le suffisent largement et il n'avait pas tord.

Mon moral en a prit énormément. Mes grossesses ne durent pas plus de quatre mois et c'est triste.

J'essaie de ne pas me plaindre et d'être reconnaissante pour tout ce que j'ai dans ma vie. C'est vrai quoi j'ai un mari extraordinaire, des enfants exceptionnels, une famille géniale et je suis tellement reconnaissante pour tout ça.

Naïm je le vois aussi qu'il se sent responsable de mon incapacité parce que c'est sa famille qui en est à l'origine. Il n'a pas arrêté d'esquiver les appels de sa mère, de son frère et même de son beau-père. J'ai pas arrêté de lui demander de pardonner à sa mère parce que quoi qu'il arrive elle reste toujours sa mère et on voit qu'elle regrette et qu'elle fait tout pour avoir le pardon de son fils et même de moi.

Elle n'a pas arrêté de m'appeler aussi et je lui ai bien fais comprendre que je ne lui en voulais plus. De toute façon le mal a été déjà fait, on ne peut plus revenir en arrière et moi je pardonne mais je n'oublie pas.

L'essentiel c'était de lui accorder mon pardon. Même Allah il pardonne, qui suis-je pour ne pas pardonner moi?

J'ai entendu Noémie dit dans une conversation avec son mari que la mère de Naïm a des problèmes de santé. J'ai vraiment tout fait pour qu'elle m'en dise plus mais elle n'a rien voulu me dire. Si c'est grave, Naïm devait le savoir! C'est quand même sa mère. Malgré tout ce qui s'est passé, je ne me réjouis pas des malheurs qui lui arrive.