Does Love Need Forgiveness ?

Chapitre 42 : Nina

Chapitre 42 : Nina

Ryan est amoureux de moi.

Ryan.

Est.

Amoureux.

De moi.

Ryan est amoureux de moi.

Et là n'est pas le seul problème. Je crois que c'est réciproque.

je n'ai rien dit. Nous sommes toujours au même endroit. Je suis immobile et je ne sais pas comment réagir. Je suis pétrifiée.

— On doit s'expliquer plus en détails, Nina.

Je n'omets toujours aucun son. Oh oui, Ryan, on a beaucoup de choses à se dire. Si tu savais...

—  Mais d'abord, j'aimerais aller chercher à manger à la cafétéria. J'ai la dalle.

Nous nous rendons alors à la cafétéria. Il y a du monde donc nous devons attendre.

— Tu veux prendre quelque chose ? me demande-t-il.

— Non merci, ça ira.

— Tu es sûre ? Je peux te le payer.

J'avoue avoir faim. Je soupire faiblement mais lui demande tout de même s'il peut me prendre une compote en gourde.

— Pas de souci, Nina. J'allais prendre la même chose.

La queue diminue et lorsque c'est notre tour, Ryan achète plusieurs petits trucs. Il me tend ensuite une compote et je le remercie.

Nous sortons de l'université et nous dirigeons vers un abri non loin de l'entrée principale de la fac.

Nous nous installons et je sais toujours pas si je dois lui confier quelque chose, si je dois me taire ou s'il y a une troisième possibilité.

Je reste toujours aussi muette. C'est comme si l'on m'avait jeté un sort pour plus que je ne puisse parler.

— Est-ce que tu penses que tu pourras me pardonner ? me demande-t-il après une éternité dans le silence.

— Je ne sais pas.

C'est la vérité. Je suis actuellement coupée en deux. Je veux lui pardonner parce que moi aussi, je suis en train de tomber raide dingue de lui. Mais rien n'enlèvera tout ce qu'il a fait. Je ne sais pas. J'ai l'impression d'être face à l'intrigue pas cohérente d'un livre. Comme si l'auteur ne s'était pas relu.

Nous nous sommes levés. Il commence à faire nuit, nous allons devoir rentrer.

— Si tu as peur, sache que tu ne devrais pas.

— Comment ça, avoir peur de toi ?

J'hausse un sourcil interrogateur.

— Je le sais, Nina. Depuis le début, tu as peur de moi. Peur que je recommence. Mais sache que je ne le referai pas. Je ne te ferai plus jamais de mal.

Ses mots me touchent mais je ne sais pas comment les interpréter.

— Tu ne vas pas encore me pardonner, pas vrai ? Tu te souviens de ce que j'ai dit, un jour ?

Je fronce de nouveau les sourcils pour montrer une certaine incompréhension. En vérité, je m'en souviens. Je pourrais même réciter ses paroles exactes.

« Si je ne te convaincs pas, alors je prendrai mes distances ou je m'en irai. Tu ne me reverras plus jamais. »

Je ne me sens pas encore pas prête à lui pardonner entièrement.

— Je ne me sens pas à ma place dans cette licence. Je crois que je le sais depuis le premier jour. Je vais partir. Le fait que tu ne veuilles pas me pardonner me donne doublement raison. Je ne suis à ma place ni à la fac, ni dans cette ville.

Mon cœur se retourne. Je ne réagis pas tout de suite, puis je réalise. Depuis le début, Ryan avait prévu de partir. Et il se douterait que je ne lui pardonnerait pas aussi facilement.

Je suis la deuxième raison pour laquelle il veut partir.

— Mais, où vas-tu partir ?

— Je ne sais pas. Dans ma ville natale, sûrement. Je vais attendre l'année prochaine et demander d'autres licences. Je ne me plais pas dans celle-là.

Le ciel qui s'assombrit me donne l'avantage de masquer ma déception. Pourtant, je sais qu'il nous faut mettre de la distance. Cette relation est vouée à l'échec, je le sens.

Mais je ne veux pas qu'il parte. Combien de kilomètres vont nous séparer l'un de l'autre ?

— Vendredi prochain est ton dernier jour ?

— Oui. Je vais être absent toute la semaine et vendredi, ce sera la dernière fois que tu me verras.

Mon cœur cesse de battre quelques secondes. Absent ? Absent toute la semaine, sauf vendredi ? Cela signifie que...

C'est l'avant dernière fois que je le vois.

Quelque chose en moi se fissure.

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