Chapitre 12.

622 61 25
                                    

•─────⋅☾ ☽⋅─────•

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

•─────⋅☾ ☽⋅─────•


Le cœur battant, j'obéis et me stoppe dans ma marche. Mon prisonnier ne tente rien de sutupide, à mon plus grand soulagement, et m'imite. Nous sommes à quelques mètres de la sortie. La liberté nous tend les bras.

– Qu'est-ce que tu fais ? râle Whitley.

– Je fais ce qu'on me dit de faire. On va paraître suspects.

– Tu crois qu'on l'est pas déjà ? On doit partir tout de suite !

J'observe le troisième garde qui discute avec les deux autres chargés de veiller sur l'entrée principale. Ils se chuchotent des paroles en ne nous quittant pas des yeux. Lentement, la main du garde le plus à droite caresse son arme. Nous sommes démasqués. Soit ils savent que je suis en compagnie du roi des pirates et que je compte regagner mon navire, soit ils ont forcé la porte et ont vu les cadavres au sol. Le pirate a raison, nous devons partir. Ils comptent nous abattre et préfèrent nous voir morts que sortir d'ici.

– À trois, je vais enlever ton capuchon et on va devoir fuir aussi vite que possible.

– Qu'est-ce qu'il se passe ?

Je prononce le compte à rebours à voix basse, par peur que que les soldats au loin nous entendent. Dans un geste rapide, je retire le capuchon de Whitley. Ses paupières papillonnent plusieurs fois avant d'arborer toujours son fichu sourire narquois. Sur un ton sarcastique, il me questionne :

– La situation t'échappe, demi-portion ?

L'instant d'après ses jambes s'activent et il court en direction du portail principal, toujours ouvert. Je dois mettre mon corps en route moi aussi pour le rattraper. Un coup de feu retentit et une première balle érafle ma cheville. Cette égratignure superficielle me brûle la peau. C'est alors que je prends conscience que j'avais tort. Ils ne cherchent pas à nous abattre, seulement à nous mettre hors d'état de nuire, ce qui est encore plus inquiétant. Notre capture n'est pas envisageable. On sera torturés puis pendus tous les deux demain, pour montrer à tous que L'Ordre ne fait pas de quartier. Je lâche un gémissement plaintif, incapable de contenir ma douleur. Whitley ne se retourne même pas. Il se fiche bien si je meurs, il est enfin libre. Je lui hurle dessus :

– Merci ! Grâce à toi je peux faire une croix sur mon alliance avec L'Ordre !

– L'honneur est pour moi. Tu travaillais pour des lâches.

– Tu ne m'apprends rien.

Satané pirate. Au vu de notre allure, nous avons une longueur d'avance sur nos ennemis. Whitley tourne sur la première à gauche. Je me retrouve soudainement sur un marché animé, où les cris des marchands se mêlent aux odeurs enivrantes des fruits exotiques. Les étals débordent de produits en tout genre : vêtements, tissus, épices. Les exposants aux yeux malicieux sont tous prêts à vendre leurs marchandises pour quelques maréclat. La foule va nous aider à nous camoufler. Whitley s'engage le premier, je me colle à lui, de peur de le perdre. Grâce à sa carrure, les gens s'écartent automatiquement. Il crie à travers le brouhaha :

𝐋𝐄 𝐌𝐎𝐍𝐃𝐄 𝐄𝐓 𝐏𝐋𝐔𝐒 𝐄𝐍𝐂𝐎𝐑𝐄 [𝑒𝑛 𝑟𝑒́𝑒́𝑐𝑟𝑖𝑡𝑢𝑟𝑒]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant