Chapitre 17.

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Tout brûler. Les flammes contrastent avec le bleu de l'eau. Elles dansent et consomment le bois du navire de L'Ordre dans un crépitement macabre. Le sang des soldats se répand dans la mer. Comme je l'avais prédit, les Dirinee sont affamés. Un frisson me parcourt le corps.

Je ressens chaque parcelle de ma peau, consciente du mal que je propage. Toute ma vie, je me suis battue pour survivre, mais ce temps est résolu. Je n'ai plus peur de laisser mon impulsivité prendre le dessus. Je ne renie plus la haine qui ronge mes os, je l'accueille et m'abandonne à elle. Si ce monde ne veut pas de moi, alors j'en bâtirai un nouveau avec les cendres de l'ancien. Le mien. Je tourne la tête vers mon interlocuteur.

– Je n'ai pas besoin de recevoir de conseils de la part d'un pirate. Encore moins d'un pirate qui est né avec un couvert doré dans la bouche.

– Tu ferais mieux de surveiller ton langage, demi-portion.

– Sur ce navire, ton statut de roi des pirates ne compte pas. Je te traiterai de la même manière que ces chiens galeux.

Il semble vite interpréter que je fais allusion aux soldats qui sont en train de souffrir le martyre dans l'océan, dont les cris de douleur transmettent le déchirement de leurs âmes. Whitley ne me répond pas et se contente de m'observer avec indifférence. Cet homme me fait reculer dans ma quête, tout est au point mort. Les seules choses qui s'accumulent ce sont mes ennuis et non les pièces d'or. Le pirate hante chacun de mes jours en mer, ne m'apportant que tourments et malheurs. Mis à part ses remarques sarcastiques et ses tentatives occasionnelles de me tuer, il est complètement inutile. Plusieurs fois au cours de la journée, je suis tentée de le faire passer par-dessus bord mais je suis obligée de le garder encore un peu. Pour la carte.

– Tu sais que mon titre de roi veut que tu obéisses à mes ordres.

– Je préfère être pendue sur la place publique.

– Ça peut toujours s'arranger, rit-il.

– Je ne suis pas une pirate. Je suis une navigatrice.

Il affiche son sourire insolent.

– Continue de te convaincre et de te voiler la face, peut-être qu'un jour tu finiras par croire à tes bêtises.

Zephyra l'attrape par l'avant bras et le guide vers le mât. Il s'exclame dans ma direction :

– Je t'ai sauvé la vie !

– Oui. Et il y a quelques jours, tu étais prêt à me laisser mourir par les mains de L'Ordre.

Son sourire s'efface quand elle lui montre les cordages. Il y a quelque chose dans ses yeux l'espace de quelques secondes, quelque chose qui s'apparenterait à de la panique. Sa mâchoire se crispe et il finit par tendre ses poignets, contrarié. Le pirate se soumet, docile, ce qui est un soulagement pour moi car je n'ai plus l'énergie pour me battre.

𝐋𝐄 𝐌𝐎𝐍𝐃𝐄 𝐄𝐓 𝐏𝐋𝐔𝐒 𝐄𝐍𝐂𝐎𝐑𝐄 [𝑒𝑛 𝑟𝑒́𝑒́𝑐𝑟𝑖𝑡𝑢𝑟𝑒]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant