Recap 1.14

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Je me réveille dans une chambre ensoleillée, paisible et aérée. Mes yeux s'habituent encore à l'intensité des rayons lumineux qui irradient par les battants. Nonchalamment, je tourne la tête et constate que Neres n'est pas là, à côté de moi. Mon regard change immédiatement de trajectoire et s'attache à la silhouette s'érigeant sur la méniane, derrière les rideaux fins que bouscule le vent matinal.

Désormais libérée des draps qui m'empêtraient, mes orteils touchent délicatement la moquette marron. Je me laisse faire par mes pieds, ils me transportent vers l'homme qui tire sur son meilleur joint, le torse à l'air, hirsute. Il ne me remarque pas tout de suite. Il semble être préoccupé, submergé par ses pensées que, je suppose, doivent le suffoquer.

Quand enfin il pivote et que nos iris se heurtent, tout mon être se tétanisé à une allure capable de défier la vitesse de la lumière. Je lui souris. Et puis, étrangement, il me rend mon sourire. Mon cœur palpite et n'épargne point à mes poumons de se fragmenter dans ma poitrine jusqu'à évincement de toute goutte d'oxygène de mon corps. C'est donc ça. C'est donc de ce genre d'amour que me parlait Agostina. Aimer pour être sauvé-e.

La Belle et le DémonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant