Je n'arrivais pas à croire que je m'étais libérée d'Elias. J'avais toujours imaginé que cette évasion serait ardue, un combat sans fin contre une ombre omniprésente. Pourtant, ce soir-là, avec l'aide de Christine et d'Arthur, je sentais enfin le poids de l'oppression se lever légèrement de mes épaules. Arthur, d'un ton toujours aussi calme et protecteur, me rappela à la fin de mon service qu'il devait tout de même faire son rapport à Estelle, la grande patronne, et que celle-ci pourrait prendre des mesures.
J'acquiesçai sans un mot, encore secouée par les événements de la soirée. Le reste de la nuit s'écoula sans surprises, chaque minute me ramenant un peu plus vers un semblant de normalité. Le service terminé, je me retrouvai face à une nouvelle appréhension : rentrer seule à mon appartement. La peur de trouver Elias ou des traces de son passage me paralysait presque.
Christine, toujours attentive et protectrice, proposa de m'accompagner.
- Je ne veux pas que tu rentres seule ce soir, Sarah. Je viendrai avec toi, dit-elle fermement.
Nous prîmes un taxi ensemble, et pendant le trajet, mes pensées tournaient en boucle. Mais la présence rassurante de Christine à mes côtés m'aidait à tenir bon. Lorsque nous arrivâmes enfin à mon appartement, mon cœur battait à tout rompre. Je pris une profonde inspiration avant de tourner la clé dans la serrure.
L'appartement était intact. Un soupir de soulagement s'échappa de mes lèvres. Christine resta près de la porte, me laissant l'espace nécessaire pour vérifier l'intérieur. Je me dirigeai vers l'armoire, mon cœur tambourinant dans ma poitrine. Je m'accroupis et fouillai sous l'armoire, là où j'avais caché mon argent. Lorsque mes doigts touchèrent enfin les feuilles pliées soigneusement dissimulés, une vague de soulagement m'envahit. L'argent était toujours là.
Je me relevai, une larme de gratitude roulant sur ma joue. Christine, observant ma réaction, comprit immédiatement et s'approcha.
- Tout est en ordre ? demanda-t-elle doucement.
- Oui, répondis-je, ma voix tremblante mais soulagée. Tout est là. Merci, Christine.
Elle me sourit, un sourire empreint de réconfort et de compréhension.
- Tu sais, tu peux passer la journée chez moi si tu veux. Je ne veux pas que tu te sentes seule ce soir.
L'idée de rester seule dans cet appartement, malgré son apparence de normalité, me terrifiait encore. La proposition de Christine était une bouée de sauvetage que j'acceptai avec reconnaissance.
- J'aimerais ça, merci, dis-je en essayant de contenir mes émotions.
Nous retournâmes chez Christine, où elle m'offrit un havre de paix et de sécurité. Elle me prépara un lit confortable et me servit un thé apaisant. La chaleur de son appartement et la présence rassurante de mon amie m'aidèrent à me détendre enfin. Alors que je me couchai, épuisée mais en sécurité, je réalisai que, grâce à Christine et Arthur, je pouvais commencer à envisager un avenir plus lumineux, un avenir sans la menace constante d'Elias.
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Les Passions de Sarah - Tome I
RomanceInspiré de faits réels, ce livre vous plonge dans l'univers interdit de Sarah, une jeune immigrée marocaine de 19 ans, qui quitte sa terre natale pour poursuivre ses rêves en France. Lorsqu'elle rencontre un homme mystérieux et plus âgé à l'hôtel o...