Soumission - 2

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Elias passa la journée avec moi, exploitant chaque moment pour me prendre sauvagement comme il savait si bien le faire. Son appétit sexuel pour moi semblait intarissable. Chaque baiser, chaque caresse, chaque étreinte était un mélange de plaisir et de domination. Mon esprit oscillait entre la soumission à ses désirs et la rébellion contre cette emprise qu'il avait sur moi. Je voulais à la fois qu'il passe sa vie à me baiser et je voulais aussi le voir tomber du haut de la tour Eiffel. Mes propres conflits intérieurs, m'empêchaient d'imaginer la moindre solution.

Je détestais Elias autant qu'une personne pouvait en détester une autre, jusqu'à ce qu'il commençait à me baiser et là je l'aimais plus que je ne pouvais aimer n'importe qui d'autre au monde. J'étais en train de devenir folle.

Le soir venu, alors que l'heure d'aller au travail approchait, Elias, allongé sur le lit, me regarda avec un sourire énigmatique.

- Ce soir, je vais faire une exception, déclara-t-il, contrairement à mes habitudes, je vais passer la nuit chez toi. Et demain, je t'emmène en weekend quelque part, vu que tu ne travailles pas dimanche soir.

Je fronçai les sourcils, intriguée et un peu inquiète.

- Où est-ce qu'on va ? demandai-je.

Il sourit, mais ne répondit pas immédiatement, savourant visiblement ma curiosité.

- Tu verras bien, répondit-il finalement, énigmatique. Fais-moi confiance. Ça va être le plus beau weekend de ta vie.

Je n'aimais pas être laissée dans l'incertitude, surtout avec lui. Mais je savais qu'insister davantage ne servirait à rien. Elias faisait toujours les choses à sa manière, et j'avais appris à mes dépens qu'il valait mieux ne pas trop le contrarier.

- D'accord, dis-je en soupirant, résignée.

Je me préparai pour le travail, tentant de repousser les pensées anxieuses qui tourbillonnaient dans mon esprit. L'idée de passer la nuit avec lui et de partir en weekend sans en connaître la destination me mettait mal à l'aise. Mais pour l'instant, je devais me concentrer sur ma soirée à l'hôtel.

Plus tard, Elias me déposa à l'hôtel.

Mon cœur s'arrêta net lorsque je vis Christine à la réception. Elle était de service, et son expression déterminée indiquait clairement qu'elle m'attendait de pied ferme, prête à obtenir des explications.

Je pris une profonde inspiration avant de sortir de la voiture. Elias me jeta un regard satisfait avant de s'éloigner. Dès que je franchis la porte de l'hôtel, Christine se dirigea vers moi, ses yeux lançant des éclairs.

- Sarah, il faut qu'on parle, dit-elle d'une voix ferme.

Je savais que ce moment était inévitable, mais je n'étais pas prête à affronter ses questions. Je me dirigeai vers l'arrière de la réception, essayant de gagner du temps.

- Christine, je sais que tu as des questions, mais je ne peux pas en parler ici, murmurai-je, espérant qu'elle comprendrait.

Elle n'était pas prête à me laisser m'en tirer si facilement.

- Sarah, qu'est-ce qui se passe ? Qui est ce type ? Pourquoi tu as rompu avec Lucas ? demanda-t-elle, sa voix teintée de frustration et d'inquiétude.

Je me retournai pour lui faire face, sentant les larmes monter. Comment pouvais-je lui expliquer la complexité de ma situation sans révéler la vérité honteuse ? Mon silence semblait la rendre encore plus impatiente.

- S'il te plaît, Christine, fais-moi confiance. Je te promets que je t'expliquerai tout, mais pas ici, pas maintenant, dis-je en suppliant.

Elle scruta mon visage, cherchant des réponses dans mes yeux.

- Est-ce que ta disparition de l'autre jour à quelque chose à avoir avec cet homme ?

En plein dans le mille. Je savais que Christine allait arriver à cette conclusion plus rapidement que n'importe qui d'autre. Je sentis mon visage blêmir à vu d'œil. Elle croisa les bras et haussa le menton :

- C'était donc ça ! s'exclama-t-elle. Voilà, maintenant tout s'explique. Où est-ce que tu l'as rencontré ?

Accablée, je compris que je devais fournir un minimum d'explications à Christine car autrement, j'allais la perdre aussi douloureusement que j'ai perdu Lucas.

- Sur un site de rencontres.

Elle siffla.

- Eh bien, alors ta tromperie était calculée en fait, ce n'était pas juste un hasard. Pourquoi tu as gardé Lucas, si tu n'avais plus besoin de lui ? Tu voulais l'humilier en le trompant.

J'ai hoché la tête avec force.

- Mais non Christine, protestai-je, tu sais bien que j'aime Lucas et que jamais je ne le ferais du mal.

Au regard qu'elle me jeta, je compris à quel point ce que je venais de dire était absurde. Desserrant soudainement les bras, elle s'approcha de moi et posa sa main sur mon dos. S'asseyant à côté de moi, elle me dit :

- Ecoute ma chérie, dit-elle doucement, tu sais que j'aime beaucoup Lucas mais je ne vais pas te faire des reproches pour l'avoir trompé, j'ai souvent fait cette connerie. Mais j'aimerais te dire quelque chose à propos de ton nouveau mec, Elias.

Surprise par la soudaine douceur de Christine et sa grande tolérance, je me senti plus légère.

- Quoi ?

- Il ne m'inspire pas trop confiance.

Je fronçai les sourcils. Elle avait certes raison mais elle ne l'avait vu que quelques secondes, je voulais en savoir plus.

- Pourquoi tu dis ça ?

- Je ne sais pas... répondit-elle pensive. Il est plutôt beau et sa manière de parler, de marcher... même à sa façon de se présenter à moi et à me saluer, j'ai senti de la lubricité en lui.

- Ah ?

- C'est le genre de mecs qui doit baiser à droite, à gauche. Je ne parierais pas sur sa fidélité si j'étais toi.

Je baissai la tête sans répondre. Si elle savait. Cet homme avait jeté son dévolu sur moi et toute sa lubricité était assouvie avec moi, mais ça je ne pouvais pas le dire.

Nous retournâmes à nos tâches, mais je sentais constamment son regard sur moi. La soirée passa dans un flou d'activités, mon esprit revenant sans cesse à Elias et à ce qu'il avait prévu pour le lendemain. J'étais prise dans un tourbillon d'émotions contradictoires : la peur, l'excitation, et l'incertitude quant à ce qu'il me réservait.

Les Passions de Sarah - Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant