Fabiola arpenta sa chambre, tant elle était tendue.La jeune femme sursauta par les frappements de la porte. Elle s'empressa d'aller ouvrir, oubliant son état.
La chirurgienne portait un peignoir multicolore, ses cheveux étaient sous un bonnet de soin capillaire.
_ Bianca et moi, on voulait te souhaiter bonne chance. Annonça Antony.
_ Merci beaucoup, j'en aurai besoin.
_ Tu sens de l'avocat Fabie! Remarqua Bianca.
_ Oui! J'ai fait un masque pour cheveux.
_L'avocat est bon pour la chevelure ?
_ Bien sûr ! À cause de sa haute teneur en matières grasses, il permet aux cheveux de briller et d'être soyeux.
_ Grand-mère applique de la crème défrisante et toi c'est de l'avocat.
_ J'ai été diagnostiquée d'une pathologie de l'œil. On m'a déconseillé les crèmes défrisantes. Puis, le natural hair est préférable.
_Quand je serai grande, j'opterai toujours pour le naturel.
Antony aimait l'influence que sa thérapeute avait sur sa fille.
_ Bonne réflexion.
_ Patron, j'ai une faveur à vous demander. Annonça Jimmy.
Antony se retira discrètement de la petite discussion des filles.
_Je t'écoute.
_ Est-ce possible d'avoir les clés de la chambre de Nancy ?
_ Bien sûr ! Mais pourquoi faire ?
_ J'ai une idée, je prie le Bon Dieu que cela puisse fonctionner.
_Attends! J'appelle Henry, afin que les clés puissent être en ta possession.
_ Merci !
_ Ne fais pas de bêtises.
_ Faites-moi confiance patron.
Il fila à la vitesse de l'éclair.
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Nancy entendit une personne entrer.
Ça doit être Fabiola. Pensa-t-elle.
_ Fabie tu exagères en venant jusqu'ici. Tu ne m'as pas cru quand je t'ai dit que j'ai terminé ?
La jeune femme portait une robe de soirée rouge qui était munie qu'une manche, fendue devant la cuisse. Ces cheveux coupés assimétriquement , elles les avaient bouclés. Cette fois-ci elle ne portait pas de créoles, mais des labrets avec accessoires visables.
Oui madame s'était faite un piercing anti-helix.
_ Toi? !
_ On doit parler Nancy. S'il te plaît. Débuta Jimmy.
_ Ce n'est pas le moment adéquat. Retorqua-elle en devançant son interlocuteur.
Celui-ci campa tel un boab devant la porte.
Tu me laisses passer s'il te plaît?
_ J'ai bien peur que non. Déclara-t-il en bloquant la serrure.
_ Tu n'es pas sérieux ? Demanda t-elle en écarquillant les yeux.
_ Je n'ai jamais été aussi sérieux de ma vie.
_ Je rêve! Pensa-t-elle tout haut.
_ Si tu ne m'écoutes pas tu ne sortiras pas d'ici pour assister ta meilleure amie.
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LA THERAPEUTE
Roman d'amourEtant très jeune Antony Cabral partout en Haïti était salué comme l'une des personnalités les plus riches grâce à l'immobilier et l'achat des entreprises en faillite. Blanc bec qu'il était, ce dernier avalait les plaisirs de la vie à grande bouchée...