Ça faisait quinze jours que Fabiola se gâtait sous les yeux d'Antony. De six heures à sept heures c'était sa séance d'exercice, dont sa favorite était les pieds suspendus en l'air; un jour il avait surpris Enzo et elle dans cette position bizarre. Quand l'ex homme d'affaire effectua des recherches concernant cette pratique régulière de son employée, il découvrit sur son moteur de recherche que ça diminuait le stress et permettait de s'évader.
Parfois c'était le numéro de la piscine, d'habitude elle s'assied sur un transat ou bien les pieds dans la piscine avec ses lunettes de soleil sous le nez entrain de lire un magazine. Jamais elle se baignait, ne savait-elle pas nager? Ou ne voulait-elle pas exubérer son corps dans un short de bain. Ça ne l'étonnait guerre, connaissant la religion de Fabiola.
La jeune femme avait pris des kilos, car elle restait sans rien faire. Elle ne faisait que lire, manger, surfer. En quinze jours, elle avait lu huit livres: 3 livres de développement personnel, deux romans et trois qui concernaient la chirurgie. La Bible n'en parlons pas, elle la dévorait nuit et jour. Quand elle en avait marre, elle étudiait les gospels .
Toujours dans sa fenêtre à guetter Fabiola, il l'avait entendue dire qu'elle comptait se faire masser aujourd'hui, il était curieux de connaître l'endroit puisqu'elle savait que cette dernière n'allait pas se faire masser sous les yeux de tous, pendant ces quinze jours, il avait découvert deux choses de sa thérapeute : elle était très pudique et le mot régime était rayé de son vocabulaire.
Dans la chambre de Fabiola, la masseuse avait apporté tout le nécessaire pour faire jouir à sa cliente un moment de pur bonheur.
Après avoir fini d'arranger le tapis, son arsenal de l'huile et allumer les bougies parfumées, elle ordonna à la concernée de s'allonger à plat ventre en tenue d'Ève puis la professionnelle se servit d'une couverture douce et légère pour recouvrir les parties qui ne seront pas massées, garantissant le confort et ménageant la possible pudeur de sa cliente. Fabiola avait choisi le massage californien , parce que ça aidait à se détendre de façon durable. Il est en toute douceur et en fluidité. Excellent pour combattre le stress , favorise la circulation sanguine, relaxant psychologiquement et psychiquement.
Quand la masseuse allie les techniques de l'effleurage, du pétrissage, de la friction, de la vibration et du tapotement, la jouisseuse laissa échapper un petit cri.
Fabiola en tant que thérapeute se prodiguait de temps en temps des petits massages de relaxation mais rarement par des pro. Les doigts de cette femme étaient magiques, Nancy avait raison.
Elle se sentait renaitre, toute neuve et prête à supporter les crises de nerf de son employeur.
Ce petit moment de relaxation avait duré une heure. Fabiola était entrain de la remercier et de faire des adieux à sa bienfaitrice quand elle tomba nez à nez avec Antony, au moment Mirna lui apporta son verre de jus de grenadia.
- Merci ma Mirna, t'es un ange en ignorant complèment Antony.
- Je t'en prie , tu es toute rayonnante.
C'était la vérité, malgré le fait qu'elle portait ses tuniques médicales, elle avait le teint brillant et la peau tonifiée.
- Merci! Quand j'y pense je vais m'adonner à cette pratique plus souvent, car maintenant mon compte en banque est bien garni. Elle faisait exprès de soulever ce point car elle savait qu'Antony était entrain de l'épier.
- À propos Mlle Phanor, c'est la première et dernière fois que cela se produise. Car ici n'est pas un spa mais votre lieu de travail. Ordonna-t-il sèchement.
Ce dernier avait fait cette remarque à son employée par pure jalousie, il savait parfaitement les bienfaits du massage, car autrefois il avait pour habitude de s'adonner à ce plaisir.
- Vous oubliez que c'est ici que j'habite Mr. Cabral.
-On va voir qui est le proprio. Déclara-t-il rouge de colère.
- Les chiens aboient la caravane passe.
- Vous sous-entendez quoi en disant cela?
Que vous êtes un chien qui aboie mais qui ne morde pas. C'est-à-dire je vais pas obtempérer. Dit-elle dans son fort intérieur.
Cette dernière ignora sa question.
-La prochaine fois ce sera en ta compagnie. Dit-elle à Mirna mine de rien.
Mirna se sentait de trop au milieu de ces jeunes gens qui à chaque occasion se lançaient des piques.
- Oh non! Mais ne te donne pas cette peine.
Antony n'a pas eu d'autre choix que de se retirer, car même le son de la voix de sa soi-disante thérapeute lui mettait hors de lui, à voir sa tronche.
- Je t'avertis, si tu n'acceptes pas, tu pourras faire une croix sur notre si belle amitié.
- C'est d'accord, c'est d'accord.- Tu ne vas pas regretter. Je te laisse je vais retrouver Bianca et merci.
- C'est un plaisir.
Fabiola se dirigeait vers la maison principale, cette dernière était bâtie en style hacienda, car les chambres à coucher se trouvaient à l'étage. Pour avoir accès, il fallait monter un beau attrayant et imposant escalier aux rampes fer forgé de style antique au disign artistement travaillé, peinturé en noir.
Quand la mère d'Antony lui avait fait visiter la maison, elle n'avait pas eu le temps d'admirer l'escalier qui lui rappelait temps les films royaux, précisément quand les princesses dans leur robe de bal, gracieuses descendaient à la rencontre de leur prince charmant ébloui par leur beauté.
Il fallait profiter de cette merveilleuse architecture. Quand elle réfléchit, elle s'est faite photographier par un pro depuis la remise de diplômes. Pour cela il fallait demander l'autorisation à la maîtresse de maison.
D'abord, elle devait aller voir Bianca, car elle lui avait promis.
Après elle va se lançer sur Pinterest à la recherche des robes et des posters pour satisfaire ses souhaits.
La suite pour plus tard.
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LA THERAPEUTE
RomanceEtant très jeune Antony Cabral partout en Haïti était salué comme l'une des personnalités les plus riches grâce à l'immobilier et l'achat des entreprises en faillite. Blanc bec qu'il était, ce dernier avalait les plaisirs de la vie à grande bouchée...