LA THERAPEUTE

Chapitre 19: Elle est de retour I

Une semaine avait écoulé, Fabiola n'avait toujours pas reçu de mandat. Elle avait un plan, il fallait retourner chez les Cabral pour le mettre à exécution.

Elle avait prié pour demander à Dieu de l'orienter concernant les astuces qu'elle allait employées,  mais ce dernier restait silencieux, elle était livrée à elle même.

Appartement d'Antony, 9 h am

- Je savais que vous reviendrez.

- Vraiment?

-Parce que vous n'êtes pas stupide à ce point.
Il ne ratait jamais une occasion d'offenser les gens , "stupide à ce point", c'est-à -dire qu'elle était  quand même  stupide.

Elle ignora sa pique pour lui faire part de sa décision.

- Vous allez me laisser parler. Dit-elle légèrement exaspéré.

- Allez, videz votre sac.

- Je resterai travailler avec vous.

Il avait l'air approbatif en l'écoutant.

- Même si vous ne voulez pas de mes services, je vais prendre ce boulot comme une longue vacance, continua-t-elle. Vous êtes fortuné, mon salaire n'est qu'un pourboire pour vous. Votre maison est très confortable, plus qu'un hôtel cinq étoiles.

Où voulait-elle en venir? Se questionnait-il.

- C'est fou ça! Exclama-t-elle les étoiles dans les yeux. Vous imaginez, je vais rester sans rien faire et mon compte en banque multiplierait. N'est-il pas formidable ? Lui demanda-t-elle.

Ce dernier ne répondit pas, car il avait employé Fabiola pour qu'elle se lamente, la voir comme ça l'irritait au plus haut point.

- Et en plus, je profiterais des délicieux plats de Mirna, sans parler de la piscine. Bon sang ! Pourquoi n'ai-je pas pensé à ça plus tôt?! J'engagerai une masseuse. Ce serait les meilleures vacances de toute mon existence. Affirma-t-elle en sautillant.

- Quand j'y réfléchis, en fait ce n'est pas si mal de travailler avec vous. On vous paie sans rien faire;c'est très rare ce genre d'opportunité,  je l'admets. Moi qui pensais que c'était l'enfer sur terre ce boulot. Bon! Je vous ai tout dit. Je peux disposer Mr Cabral? Dit-elle sur un ton enjôleur.

- Vous pouvez ! Répond-t-il agacé.

Elle allait franchir la porte, quand elle fit volteface.

- Quoi encore ? Demanda-t-il impatient.

- Que pensez-vous si je me logeais ici?  Comme ça je profiterais encore plus de votre merveilleuse maison.

- Je pense que vous êtes culottée.

- Réfléchissez ! Ne me répondez pas tout de suite. Puis , elle quitta la chambre.

Elle réapparut à la vitesse de l'éclair, pour dire:

- Même si vous me donnez pas votre approbation, sachez que j'emménagerai ici.

Et s'éclipsa.

Les rôles étaient inversés, et ça ne plaisait  pas  du tout à Antony. Ce dernier était tombé dans son propre piège.

Cette femme était plus audacieuse que ce qu'il s'était imaginé.

***
Fabiola fut étonnée de constater la facilité avec laquelle elle  pouvait faire semblant ,elle était talentueuse pour le cinéma.  La jeune femme se réjouissait d'avoir touché son employeur, elle l'avait laissé avec une sale tête, et elle ne comptait pas en rester là. La deuxième étape serait son emménagement. Cet homme était  un effronté, elle allait s'amuser avec lui.