Chapitre 14: Vous êtes mon esclave

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Chapitre dédié à Queen-Achim et IstchristElll

Cafétéria

Fabiola croquait dans son dernier biscuit, la boule au ventre , elle ignorait si elle devrait aller retrouver Antony ou pas. Dr. Gilbert n'était pas du genre à faire des mauvaises blagues. Pourquoi Antony la voudrait comme thérapeute, vue la discussion qui était tournée en vinaigre qu' ils ont eue bien avant? La seule façon de le savoir c'est d'aller retrouver ce mal élevé.

***
Chambre d'Antony

Ce dernier était entrain de visionner le journal quand Fabiola fait son entrée.

- Bonsoir. Débuta -t-elle perplexe.

Ce dernier faisait semblant d'être à fond. La jeune femme s'approcha au bord du lit pour   s'emparer de la télécommande, puis elle éteint la télé.

Surpris , Antony la fusilla du regard, genre , "qu'est-ce-qui vous a pris ? Ou vous vous prenez  pour qui?"

- Bien , maintenant, j'ai toute votre attention. Il faut qu'on ait un planning. Comme vous le savez, je suis de service dans cet hôpital de huit heures à deux heures, donc le matin serait plus approprié pour votre thérapie.

Son soi-disant patient le regarda d'un rien ahurie et éclata de rire.

Étonnée, la jeune médecin le laissait terminer son moment de réjouissance et lui demanda:

- Vous riez de ma tête ou quoi?

- Non, mais vous êtes sérieuse?!

- À quel propos? L'interrogea-t-elle confuse.

- Dois-je vous rappeler que vous êtes condamnée à passer toute la journée avec moi. Vous êtes mon esclave.

C'était au tour de Fabiola , cette dernière fendit sa bouche jusqu'aux oreilles, et se met à rire stupidement.

- Moi votre esclave ! C'est la meilleure celle-là. Je ne savais pas que vous étiez si hilarant. En sortant de sa transe.

- J'imagine que vous ne savez pas non plus qu' il est aussi stipulé dans le contrat  que vous avez signé que vous êtes condamnée à être ma thérapeute jusqu'à ce que je guérisse. Si je guérisse pour rectification.

- Comment ça , stipulé au contrat ?

Il prit les documents qui étaient sur son chevet et les tendit.

La belle antillaise s'accapara des papiers , commença à les lire, c'était sa signature comme deux et deux font quatre . Et tout ce que Antony venait de lui dire était imprimé noir sur blanc. Elle a eu comme un déclic, c'était les papiers qu'elle avait signés hier. Elle ne pouvait croire ses yeux. Le Dr. Gill était de mèche avec ce dernier.

- On ne vous a pas appris qu'avant de signer qu' il faut lire d'abord.

- Dr. Gill et vous ont comploté contre moi. Il est hors de question que je travaille avec vous dans ces conditions. Je   vous poursuivrez en justice.

- Qui vous croira? Au 21 ième siècle un individu signe un contrat sans l'avoir analysé. Ce serait votre parole contre la mienne.

Il ne l'avait pas dit de vive voix, mais en tant que billiadaire , ex conseiller financier de la banque centrale haïtienne et homme d'affaire de renom le tribunal de travail était à sa merci.

- Vous êtes un monstre!

- Vous n'avez encore rien vu.

Il voulait parler de sa carrière en tant que médecin, mais ce dernier laissait cette partie pour la fin. Il donnerait tout pour voir la tête de celle-ci en apprenant la nouvelle qui aura l'effet d'une bombe, parce qu'elle sera dévastée.

- Je vous hais! Dit- elle en sentant les larmes lui monter aux yeux. C'était la première fois de sa vie qu' elle avait déclaré à quelqu'un qu'elle le haïssait, elle se surprit elle même à dire une telle chose, la jeune femme était dépassée par les évènements.

En cet instant Antony était métamorphosé en une créature immonde dans les films d'horreur qui se nourrissait de la peur et de la frustration de celui ou celle qu'il allait engloutir.  Il adorerait voir la tête abattue de Fabiola.

- Je n'attendais pas moins de votre part. Vous avez intérêt à prier votre bon Dieu pour que je puisse remarcher un jour, sinon je veillerai à ce que votre vie se transforme en enfer.

- Vous êtes le diable en personne.

Tarah avait raison pensa-t-elle, il est endiablé.

- Peut-être  ! Dit-il en sortant en maniant son fauteuil.

Sans plus ni moins, elle se dirigea au bureau de Dr Gill, car elle ne pouvait pas croire que celui-ci pourrait le fourrer dans ce merdier. Elle avait besoin d'explications.

Arrivée dans le bureau elle trouva son assistante.

- Où est- Dr. Gill?

- Dr Gill est parti en vacances.

- Quoi? Mais ce matin je l'ai vu à l'hôpital.
 
"Ce traître était entrain de s'enfuir. Malheur à l'homme qui ce confie à l'homme, disait la Bible. Voilà le résultat, je faisais trop confiance à ce lâche."

- À l'heure où je vous parle ,il est entrain de prendre l'avion.

- Vous voilà Dre Phanor. Dit Adrien soulagé, le directeur des ressources humaines.  Vous pouvez m'accompagner au bureau s'il vous plaît.

"Mais qu'est-ce-qu'ils me veulent tous à la fin?"

- Asseyez-vous Mlle Phanor.

- Je suis bien comme ça .

- Comme vous voulez. Mlle Phanor votre contrat avec
l'hôpital Bernard Mevs est suspendu jusqu'à nouvel ordre. Votre présence ici ou ailleurs en tant que médecin  est interdit. Il vous est aussi défendu de quitter le territoire haïtien.

- Quoi? Comment ça? Pourquoi ?
Demanda-t-elle ahurie.

- Vous trouveriez toutes les réponses dans ces documents.

"Non, c'est sûrement une blague."

Elle prit ces foutus papiers dont son sort était imprimé et commença à les feuilleter.

Elle allait se lever pour quitter cet endroit maudit qui n'a cessé de la torturer depuis ce matin quand elle  eut un étourdissement. Rapidement Adrien l'attrapa pour ne pas  qu'elle se précipite dans le vide.

- Ça va Dre. ? Asseyez-vous . Je vais aller vous cherchez un verre d'eau.

Elle était sûr qu'Antony était derrière tout ça. Quand elle pense qu'elle priait pour que ce sanguinaire se réveille de son coma .

LA THERAPEUTEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant