Chapitre 12: Je vais te secouer

325 87 18
                                    

Chapitre dédié à tous les habitants des départements du Sud, de la Grand'Anse et des Nippes qui ont perdu un proche dans le séisme du 14 août 2021.

  Hôpital Ben Gill.

Fabiola sortait au bloc opératoire, en traversant la salle de réception, elle remarqua une fillette qui était entrain de hoqueter amèrement , alarmée, elle s'approcha d'elle et s'assit sur le sofa à  ses côtés.

- Hé! Mais calme- toi princesse. En lui touchant le dos affectueusement.

Elle avait peur que  l'air arrêta de pénétrer les poumons de l' enfant.

Elle lui tendit sa bouteille d'eau.
Celle-ci avala quelques gorgées et devient calme au fur et à mesure.

- Mais pourquoi pleures-tu princesse?

- Je crois que mon papa ne veut pas de moi.

- Une petite fille si mignonne que toi, c'est sûrement un mal entendu.

Fabiola ne l'avait pas seulement dit pour la consoler mais elle le pensait vraiment. Style mulâtresse avec de grands yeux, des cheveux frisés, âgée de six ou sept ans.

- Je ne mens pas. Il ne veut pas de moi. Argua-t-elle les yeux larmoyants.

- Il n'a pas pensé à ce qu'il a dit. Il n'existe aucun papa qui ne voudrait t'avoir comme leur fille. T'es belle comme le jour. En lui essuyant les larmes.

- Comment t'appeles-tu?

- Bianca!

- Mais quel joli prénom ! Moi c'est Fabiola, mes amis m'appellent Fabie.

- Vous aussi, vous avez un beau prénom.

- Tu trouves! Merci.

Au moment, de violentes secousses firent irruption, l'hôpital balançait de tous les côtés, elle a eu comme réflexe de protéger Bianca.

Fabiola avait compris que c'était un tremblement de terre.

Comme  Michaël Ferrier a dit: "Le secousse avait suspendu le temps, il l'avait renversé, amplifiant démesurément le désir de vivre."

Après le calme, il y eu un grand  charivari: les alarmes des voitures youyoutaient , les alarmes anti- effractions hululaient, les alarmes d'incendie beuglaient, du côté des humains c'était la panique totale, certains appellaient leurs proches et d'autres  anxieux, il y en a qui était encore sous le choc, et plusieurs faisaient pression aux surveillants pour qu'ils leur laissent aller retrouver leur malade.

Fabiola demanda à Bianca:
- Tout va bien?  

La fillette lui fait oui de la tête avec les yeux écarquillés, elle était sous le choc.

- Voici ma grand-mère, elle me cherche, elle lui file entre les doigts comme une petite souris.
 
À cause du chahut, Fabiola n'a pas eu le temps de voir le visage de la grand-mère.

La jeune toubib était anxieuse, ça fait une bonne dizaine de minutes qu'elle cherchait Nancy et qu' elle ne la trouvait pas.

Et quand elle vit cette dernière qui était également entrain  de la chercher, les deux amies  s'acceuillaient en s'étreignant , ce qui exprimait tous les sentiments qui leur traversaient  au moment.

- Tu n'as rien ? Fit Nancy en touchant toutes les parcelles du corps de Fabiola.

- Non . Heureusement que l'hôpital est antisismique .Et toi?

LA THERAPEUTEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant