Chapitre 52 : À Jérémie

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Fabiola terminait son bain. Elle était dans tous ses états à cause de son humeur jalouse. 

D'un coup, elle se sentait bête. Encore une fois, sa spontanéité lui faisait passer pour quelqu'un d'impoli. 

Antony et Jymmi n'ont-ils pas claqué sa réaction ?

Mon Dieu ! Qu'elle avait honte.Antony avait le droit de s'épanouir avec d'autres personnes.

Pensa t-elle in petto.

La chirurgienne enfila son peignoir et enroula ses cheveux humides dans une serviette .

Et s'enivrer d'un verre de vin.

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Antony trouva la jeune femme enroulée dans un châle au bord de la piscine avec son mug à côté d'elle, qui contenait du thé de citronnelle. Comme à l'accoutumé.

_ Je savais que je te trouvais ici. 

Elle déposa son roman.

Je ne te dérange pas ? Ajouta Antony.

_ Au contraire, je t'attendais.

Ces mots lui mirent le cœur en fête.

_ Mon amitié avec Nathalie te dérange tant que ça ? Lâcha t-il de but en blanc.

_ Vous avez remarqué ma réaction ce matin ?

_  Fabiola, faudra-t-il que je réduise ton salaire pour que tu acceptes de me tutoyer ?

_ C'est juste que ça me prend du temps ?

-Tu ne fais aucun effort.

_ J'essaierai à l'avenir.

 Pour être franche au sujet de Nathalie, cela m'a piqué. Je pensais que j'étais ta seule amie. Mais je me suis remise en question. C'était un peu égoïste de ma part. C'est bien d'élargir votre cercle. Reprit - elle.

_Fabiola Phanor. Tu es ma meilleure amie . Même si j'ai d'autres amies, tu resteras ma meilleure. Je voudrais que tu sois convaincue de cela .

Elle aimait sa capacité de persuasion. Un vrai homme. À force de le côtoyer, Sébastien était un gamin par rapport à lui. Pensa Fabiola dans son tréfonds .

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Deux mois plus tard

Fabiola, Nancy, Jymmi et la famille Cabral étaient tous à bord pour le lancement de la Maison de Refuge à Jérémie.

L'hôtesse de l'Air venait voir si Nancy allait bien. Sa toute première fois à bord d'un avion . Elle vomissait et tout. 

Depuis un quart d'heure, elle semblait prendre pied.

Tout le monde semblait être dans leur bulle . Le petit malaise de Nancy les avait un peu secoués.

Antony et Fabiola étaient assises côte à côte afin de bien exécuter leur plan.
Nancy et Jymmi siégeaient l'un à côté de l'autre.

Nancy n'avait pipé mot à ce dernier.

- L'idiot, c'est le moment idéal de tendre la perche. Cela ne lui coûte rien de demander comment elle se sent. Maugréa Antony.

- Nancy ne lui  rend pas la tâche facile non plus. Elle est sur la défensive lorsqu'il s'agit de lui. Admit Fabiola.

_ C'est lui, l'homme.

_ J'ai foi, ils vont finir par se côtoyer.

_ Si tu le dis. J'ai senti ton hésitation à vouloir mettre à exécution ce plan.

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